Grand-Pierre, la cité des Bâtisseurs
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Contient : pierre (90)Grand-Pierre, la cité des Bâtisseurs Reconstruire, effacer les ravages du Grand Cataclysme: telle est l'unique préoccupation des habitants de Grand-Pierre. Mais faut-il reconstruire la cité à l'identique, ou en faire une ville aussi belle que ce qu'elle fut ? (...)
Il était très curieux, mais n'avait que peu d'intérêt pour les choses des forêts, les petites bêtes qui courent et qui rampent. Non, son truc à Kahyouyoukahyoukahss é, c'était lapierre. Non pas lapierrebrute, mais lapierretaillée, façonnée, les grands bâtiments aux arches audacieuses, les fenêtres aux vitraux multicolores. Il avait pour tout cela quelques talents, et ses cousins, ceux qui aimaient bien les dragonnes, lui commandaient des gar-çonnières, plus exactement des dragonnières. Kahyouyoukahyoukahssé, qui était serviable et flatté que l'on reconnaisse son mérite, y mettait tout son talent. (...)
Il vécut heureux, bâtissant sans cesse, dessinant sans relâche des plans toujours plus audacieux. Il apprit aux hommes à tailler lapierre, à forger le métal, à fendre le bois. Aux plus doués d'entre eux, il enseigna l'harmonie des formes, les lois de la perspective et de l'équilibre des forces. (...)
Bien vite les Grand-Pierrois maîtrisèrent le Haut-Rêve. Tout devenait plus facile. Il suffisait d'une nuit pour dresser une muraille, et lapierrese taillait d'un doigt. Les sculpteurs invoquaient pour modèles de jeunes filles diaphanes qui s'évanouissaient à l'aube, les artisans faisaient forger leurs outils par des créatures venues d'outre-rêve. (...)
Attirés, les maîtres du Grand Empire prirent le contrôle de la ville. De nombreux artisans s'établirent alors à Grand-Pierre. Riche de styles nouveaux, la cité s'édifiait toujours plus belle, plus aérienne. Un commerce florissant se mit en place. (...)
La cité prospérait, le bon peuple s'enrichissait, et les haut-rêvants édifiaient des palais toujours plus fous Troisième Age : Pendant que l'on usait et mésusait de la magie, Kahyouyoukahyoukahssé se retournait dans son sommeil. Quoi ! Etait-ce là la cité qu'il avait rêvé ? Le marteau n'attaquait plus lapierre, les forgerons ne suaient plus devant leur feu. Mais on fermait les yeux, et un claquement de doigts suffisait pour élever un palais. (...)
Ses frères se réveillèrent alors, et dans un bel ensemble lui intimèrent (en des termes que je ne répéterais pas) l'ordre de se rendormir. Ce qu'il fit, retournant à ses vieux démons. Il rêva de nouveau Grand-Pierre. S'emmêla les pinceaux. Positionna la cité en travers de l'Enténeuse. Le fleuve occupa la rue Grande, l'ancien cours n'était plus qu'un lit desséché, surmont é de ponts inutiles. Grand-Pierres'était déplacé d'un quart de tour à l'ouest. Tous ces bouleversements effrayèrent le bon peuple de la cité. (...)
La voici telle qu'elle est rapport ée dans les chroniques de la cité: «Or donc jadis par un beau matin de Château Dormant vint un voyageur qui déclara ceci : En vérité je vous le dis, si le Troisième Age vit la chute de Grand-Pierrele Quatrième Age verra le relèvement de la cité. Pour beaucoup, cette prophétie signifia que la reconstruction de Grand-Pierreà l'identique de ce qu'elle fut au Second Age amènerait la fin du Troisième Age.... L'Age suivant devrait être un age de prospérité et de tranquillité, sans déchirures, sans monstres. (...)
» Devenu le premier des Grand-Architectes, Al-Kahssé lança la mode des grands travaux. Maintenant qu'il a disparu, on ne sait plus si on doit reconstruire Grand-Pierreà l'identique, ou en faire une ville aussi belle que ce qu'elle fut. La différence est subtile, et divise encore les dirigeants de la cité... [Pour cette histoire de Grand-Pierre, l'auteur s'est appuyé sur la Très grande et très véridique histoire de Grand-Pierrede Saül Kindertotd (Manuscrits d'Esparlongue et d'Aradosse), les Chants de la forêt d'Hank de Cardoèl de Limor et les Carnets de route de Mériadoc Pérégrin] Note : Toutes ces indications de lieux font de Grand-Pierreune citée localisée dans un Rêve bien précis. Cependant Grand-Pierrepeut être placé sans trop de travail dans n'importe quel rêve, à proximité d'une forêt et de carrières. Description de Grand-Pierre: Grand-Pierreest une cité-état indépendante, ne faisant partie d'aucun royaume. Son influence se fait sentir sur une cinquantaine de lieues draconiques, soit deux journées de voyage. Au nord de Grand-Pierre, une vaste forêt étend ses frondaisons. Dense, sombre, si grande que nul ne sait où elle s'arrête, elle est peu fréquentée. Ses arbres fournissent à la cité voisine les pièces nécessaires à la construction d'échafaudages, de fermes et de gabarits. (...)
Contre les murailles sud, aux portes de la cité, ont été plantés quelques pieds de vigne donnant un petit vin clairet qui est le bienvenu lorsque le soleil donne. Trois grandes routes partent de Grand-Pierre, au Nord, à l'Est et au Sud. Pavées, larges, bien entretenues, elles s'arrêtent brusquement, après deux cents ou trois cents mètres, au détour d'une colline, à l'orée d'un rouvre. Tout comme un peintre qui fait s'arrêter les chemins qu'il dessine au cadre de son tableau, Grand-Pierrevit isolée dans ses rêves et sa folie. Vue d'ensemble : Grand-Pierreest une cité de bonne taille. Elle s'étend sur presque deux lieues draconiques d'Est en Ouest, et sur une lieue draconique du Nord au Sud. (...)
Appelée le Quai à sec, cette rue, surmontée de ponts datant pour certains du Second Age, est à quatre mètres au-dessous du niveau moyen de la ville. Pour le reste, Grand-Pierredéroutera le voyageur. Les rues sont sinueuses, s'arrêtent parfois brusquement, coupées par l'aile nouvelle d'une maison, débouchent d'absurde façon sur une place close de toutes parts. (...)
J'étais en fait en plein décor de théâtre, entouré de panneaux récréant l'illusion de la réalité, évanouie sitôt que l'on passait dans la coulisse.» Mériadoc Pérégrin, Carnets de Route. Grand-Pierre, un décor de théâtre ? Après tout, c'est un peu le cas. Seul l'extérieur importe, la forme et l'organisation interne d'une maison ne comptent pas. (...)
Il existe dans la ville des maisons qui ne sont que des façades, des écorce vides, et que l'on se garde bien de montrer aux visiteurs. Du fait du rythme effréné des travaux, un vacarme incessant règne dans Grand-Pierre. Certains chantiers sont en activit é jours et nuits. Des musiciens, les joueurs de Grange, sont alors appelés à la rescousse pour soutenir le moral des ouvriers. (...)
De plus, pour quelques rares personnes, voir un monument draconique peut être l'occasion de se souvenir d'une vie antérieure passée à Grand-Pierre, avec quelques points de stress à la clef. Peut-être est-ce du à la présence en grand nombre de tels bâtiments, ou au calme qui y règne, toujours est-il que les habitants du haut-quartier ont bien souvent l'air béat, un rien stupide, des gens heureux et qui ne se savent pas pourquoi. Le quartier gnome : Au cours des ans une centaine de familles se sont installées dans Grand-Pierre. Bien intégrés dans la cité, les gnomes sont de remarquables artisans pour tout ce qui est de la métallurgie, de la serrurerie, des travaux de précision. (...)
S'ils sont en rapport étroit avec les gnomes de Calferre, la cité des crins de Neige, ils n'en forment pas moins un groupe très différent. Quelques tensions politiques existent entre eux. Ceux de Grand-Pierreestiment que c'est grâce à eux que le commerce avec les humains est possible et donc permet la survie de Calferre, ceux de la cité estiment que les gnomes de Grand-Pierrene sont que des «têtes de Glous», incapables de voir plus loin que le bout de leur bonnet. La Vie à Grand-Pierre: Des travaux et des jours : Grand-Pierreest une ville superbe, mais toujours en chantier. Ses habitants sont fiers de vivre dans une des plus belles cités qui soit mais sont tous timbrés : leurs maisons sont sans cesse reconstruites, détruites, et certains mènent une perpétuelle errance au sein même de la ville pour trouver une maison calme. La journée traditionnelle d'un Grand-Pierrois commence bien souvent par des travaux de maçonnerie : la perce d'une porte ou d'une fenêtre bouchée par l'adjonction d'une aile à la maison d'en face. (...)
Ils changent de nouveau l'aspect d'une maison qui avant pouvait être parfaite, ou avoir été jugée comme telle par un Oniromancien. La réalisation d'une Grand-Pierreparfaite pose donc d'insolubles problèmes, l'ouvrage étant sans cesse remis sur le métier. Selon les saisons, les activités menées à Grand-Pierrediffèrent. L'hiver est tranquille, car le gel du mortier empêche tout travaux de maçonnerie. Les forgerons en profitent pour réparer les outils en vue de la saison suivante. (...)
A l'automne, les grands chantiers sont clos et ce sont les inaugurations, fastueuses et chargées d'espoirs. Avec les premières pluies, les travaux à l'extérieur cessent. Les rues de Grand-Pierredeviennent plus praticables. Les façades sont libérées de leurs échafaudages, et apparaissent dans toute leur nouvelle splendeur. (...)
C'est à l'intérieur des maisons que l'on travaille alors, et les carreliers, les poseurs de parquet ne chôment pas. Etonnant paradoxe ! Si les rues de Grand-Pierredeviennent agréables, la vie est presque plus difficile qu'auparavant. Les Grand-Pierrois sortent le plus souvent possible, malgré la pluie et les premiers frimas, afin d'échapper au vacarme et au foutoir qui règnent dans les maisons. (...)
Il s'ensuit alors une période frénétique de reconstruction et de chasse aux haut-rêvants. La langue du voyage est couramment parlée à Grand-Pierre, même si on fait bien souvent semblant de ne pas la comprendre. Pour les amateurs de simulation, la langue originale de la cité ressemble fortement à l'allemand du XIIe siècle avec une pointe d'accent souabe... Les arts : Grand-Pierrea développé son propre style musical, le Grange. Né dans un entrepôt du quartier des graines, cette musique a vite conquis la jeunesse. (...)
C'est une musique toute en force, qui consiste pour le chanteur à beugler de la façon la plus incompréhensible un texte quelconque, pendant que ses compagnons martèlent leurs instruments avec des outils de tailleur depierre. Une musique de brutes, certes, mais qui n'est pas déplaisante. Elle offre de plus l'avantage de fournir aux luthiers un travail incessant. L'architecture est bien sûr une des grandes préoccupations culturelles de Grand-Pierre. Il n'existe pas d'écoles, mais de nombreux maîtres qui dispensent le fruit de plusieurs décennies d'expérience. Si la sculpture tient aussi une place importante à Grand-Pierre, d'autres arts tel que la peinture, la broderie et la construction d'aquaterrarium ne sont que peu pratiqués dans la cité. (...)
Elle a un sacré gabarit, signifie qu'une femme à des formes appétissantes. Il n'hourde pas l'alcool, se dit d'une personne qui ne tient pas l'alcool. Les Maîtres de Grand-Pierre: Le Conseil : Grand-Pierreest dirigée par un conseil de notables comptant la Mandoine, les sept Oniromanciens, les deux Maistres de Carrière et les maîtres de toutes les corporations du bâtiment, ainsi que cinq architectes et deux délégués représentant toutes les autres corporations de la ville. Ce conseil d'une trentaine de membres est présidé par le Grand Architecte. (...)
Les décisions, qui touchent tous les domaines de la vie de la cité, sont prises à la majorité des voix. Mandoine et Maître-étalon : La Mandoine est l'objet le plus sacré de tout Grand-Pierre. Longue d'un pied draconique virgule six sur cinq postillons draconiques de diamètre (soit un mètre soixante fois cinq centimètres de diamètre), elle est faite d'un bois sombre, presque noir. (...)
il, le sens de l'équité et de la mesure et une conduite bien réglée au service de tous. Elle est souvent dupliquée, afin de fournir aux architectes, aux maçons, aux tailleurs depierre, et à tous les autres un mètre étalon précis. Ces pâles copies, cependant suffisamment précises, ne peuvent certes égaler l'original. (...)
Aussi est-elle sortie uniquement lors des grandes inaugurations, pour vérifier la conformité d'un bâtiment aux plans prévus, et pendant les réunions du conseil. La Mandoine est à Grand-Pierredepuis des temps immémoriaux. Elle est gardée, chez le Grand-Architecte, par un corps d'élite dont c'est la seule fonction. (...)
Aussi lorsque l'on a besoin d'une mesure, on fait plutôt appel à Emahi, le Maître-étalon. Il se place devant un bloc depierre, une pièce de bois, et prend ses marques. Des hommes découpent alors, de façon précise, la pièce de bonne dimension. (...)
Ce ne sont que des cas d'espèces, car si la chose venait à se généraliser la révolte gronderait. Les seuls qui en profitent sont les tailleurs depierre: là ou il fallait dix pierres de taille standard pour obtenir une longueur de mur, il en faut maintenant onze. Comme ils sont rémunérés à lapierre, tout ceci les arrange. Les Oniro-dessinateurs : Ces Oniromanciens (car tel est leur titre) sont sélectionnés pour leur soidisant aptitude à rêver la Grand-Pierrede jadis, et ainsi diriger les constructions. Ils sont sept, nommés à vie, par cooptation. Il faut donc attendre que l'un d'entre eux meurt pour espérer atteindre ce poste. (...)
Comme le déclarait, dans un autre contexte (Florence, Italie, 1577) Vincenzo Borghini à l'architecte Buontalenti : Nous sommes dans une ville qui à bon ?il et mauvaise langue. N'allons pas croire cependant que Grand-Pierren'est qu'un panier de crabes. La plupart des oniromanciens sont sincères : ils sont vraiment persuadés de mieux rêver Grand-Pierreque les autres. Les architectes : Ils sont plusieurs dizaines, réunis sous la coupe du Grand Architecte. (...)
Ils avaient pour fonction de veiller à ce que personne ne dérobe les pierres de taille extraites des carrières proches des Crins de Neige. Mais personne ne venant voler des blocs depierrede plusieurs tonnes, les Maistres de Carrière ont progressivement monopolisés les fonctions guerri ères et sont devenus les maîtres des armées de Grand-Pierre. Leur armement symbolise leur fonction première : armure de cuir renforcé, à l'image des tabliers des tailleurs depierre; lourde masse, auparavant employée pour casser lapierre, aujourd'hui utilis ée pour fendre les crânes ; arbalètes, souvenir de leurs gardes passées à surveiller les carrières. Les Maistres de Carrière sont au nombre de deux et siègent au conseil. Les carrières appartenant à la ville, les Maistres de Carrière paient une redevance à la cité pour leur exploitation. (...)
Or les Maistres de Carrière sont payés par les carriers, qui eux-même sont payés par les tailleurs depierrequi sont payés par les maçons que rémunère l'Oniromancien chargé du chantier, lui même financé par la Cité. (...)
Le lecteur curieux se référera au Livre III, chapitre 7, de la Très grande et Très véridique histoire de Grand-Pierrede Saül Kindertotd. Leur animal favori est le Glou, dont on dit que son sang estoitpierreliquide de grand liant. Hélas, le manque de coopération des Glous fait que nombre de jeunes gâcheurs de mortier finissent leur brillante carrière dans la glace des Crins de Neige. (...)
Une autre corporation mérite qu'on s'y attarde, celle des boiseux. Ces hommes rudes amènent jusqu'à Grand-Pierre, par flottage, le bois nécessaires aux échafaudages et aux gabarits. Ils ont pris l'habitude de lutter sur les troncs flottants sur l'Enténeuse, un sport dans lequel ils excellent et auquel ils ne cessent de se défier au moindre prétexte. (...)
Les Gardes grand-pierrois : TAILLE 11 VOLONTE 10 Vie 12 CONSTITUTION 12 EMPATHIE 10 Endurance 23 FORCE 12 REVE 10 +dom +1 AGILITE 12 Mêlée 12 Protection 4 DEXTERITE 11 Tir 11 VUE 11 Lancer 11 OUIE 10 Dérobée 11 Masse une main niv +4 init 10 +dom +4 Arbalète niv +4 init 09 +dom +3 Bouclier niv +3 (bouclier moyen) Esquive niv +4 (-2 de malus armure) Course, Vigilance +4 Srv Cité (Grand-Pierre) +7. Usages et Coutumes : La masse : Les délits mineurs sont punis de la masse (on dit alors d'un condamné qu'il «est à la masse»). (...)
En général, ceux qui dégradent un monument sont punis par là où ils ont fautés : le taggeur à la main écrasé, celui qui raye le plancher avec ses chaussures cloutées à le pied écrasé, celui qui se soulage d'habitude contre un mur évite ici de le faire... Le coin : Historiquement cette peine vient non pas des tailleurs depierremais des boiseux qui fendent le bois au moyen de lourds coins de métal que l'on enfonce à coups de masse. (...)
Le condamné est mené en haut de la tour Sangre, une corde attachée aux pieds. Tout en bas, vingt-cinq mètres plus bas, il y a la Tête de Glou,pierreau départ conique, bien vite aplatie en son sommet par l'usage. Après une légère poussée, le condamné chute et vient donner de la tête sur cettepierrede grès dur, mais dur, si dur ... Si lapierreéclate, c'est que l'homme est doué de pouvoirs extraordinaires, et donc est haut-rêvant. Or cela ne peut être accepté à Grand-Pierre, et l'homme est châtié. Si au contraire, lapierren'éclate pas, c'est que l'accusé n'est pas (n'était pas, en l'occurrence) un haut-rêvant. S'il tient encore debout, il est relâché. (...)
Ainsi Jobard, dit Chat Noir, plongea il y de cela trois jours du haut de la Tour Sangre. Par «miracle», lapierrese brisa. Remis sur pied, Jobard est actuellement au piquet, pour une longue, très longue peine. (...)
C'est fou ce qu'une ville peut compter de personnes médisantes, et c'est encore plus fou de savoir que ces même personnes ont raison. Le Haut-Rêve : La magie est proscrite à Grand-Pierreet les haut-rêvants y sont pourchassés. La raison en est simple : à Grand-Pierreplus qu'ailleurs on sait que les haut-rêvants sont la plaie des Dragons. Cependant Grand-Pierreest une ville qui attire les haut-rêvants. Par un étrange phénomène, les signes draconiques sont nombreux. Ils apparaissent, au hasard des constructions, dans la veinure d'unepierre, dans la forme d'une gargouille, dans les sculptures d'un balcon. Mais ces signes ne restent jamais bien longtemps. (...)
Ces signes sont donc durables et fugaces à la fois, ce qui n'est pas le moindre des paradoxes de Grand-Pierre. On raconte que le mur ouest de la maison du Grand Architecte supporte un très beau signe draconique. (...)
Ceci peut attirer l'attention des badauds et faire courir de grands risques aux haut-rêvants. Il existe de plus à Grand-Pierreune méthode de méditation draconique, qui repose sur la Maçonnerie, c'est la méditation selon Calacaire de Greit le Bâtisseur (voir plus loin). Le voyage : Parmi toutes les corporations qui existent à Grand-Pierre, certaines imposent le voyage comme forme d'apprentissage. C'est le cas des tailleurs depierre, des maçons, des forgerons et des verriers. Ces quatre corporations sont appelées errantes. Elles permettent d'expliquer le voyage et sa pulsion. (...)
C'est le désir de se perfectionner, de connaître de nouvelles techniques, et ce afin de revenir à Grand-Pierreriche d'expériences nouvelles et de talents pouvant être mis au service de la ville. N'oublions pas que la beauté de Grand-Pierreest née au Second Age des rencontres entre artisans de pays différents. Ces même régions sont aujourd'hui des destinations de voyage plus ou moins mythiques, que les jeunes compagnons de ces corporations cherchent à visiter au moins une fois dans leur vie. Un dicton déclare : nul ne vient à Grand-Pierrequ'il n'ait un métier. Les voyageurs sont donc considérés comme des travailleurs en puissance, des compagnons venant se perfectionner dans la taille de lapierre, ou autre. L'idée de voyage pour le voyage n'a pas de sens à Grand-Pierre. Il n'existe donc pas de maison de voyageurs, mais quatre maisons des compagnons, une pour chaque corporation errante, où les voyageurs peuvent se reposer. On saluera les nouveaux arrivants d'un puissant Salut, compagnon ! (...)
Par la suite, on s'étonnera peut-être que ces compagnons là, ces voyageurs, soient si peu au courant du travail du verre, ou de celui de lapierre. Mais il suffira de se présenter comme débutant, ou apprenti, pour que les choses s'arrangent d'elles-mêmes. (...)
Si un joueur soutient mordicus qu'il n'est pas un compagnon et qu'il se f... complètement du travail de lapierre, on l'enverra à coup de bottes dans les fesses voir ailleurs. A charge pour lui de ne pas recommencer la même bêtise une autre fois. (...)
Des voyageurs obtus risquent de dormir sous les ponts... Annexes : Créer un personnage originaire de Grand-Pierre: La création se fait de façon habituelle. Certaine compétences sont cependant modifiées. Maçonnerie et Survies en cité ne sont pas à -8, mais à -4. (...)
Il n'y pas de compétence prohibées au départ. Les haut-rêvants sont possibles, mais il faut tenir compte du contexte particulier de Grand-Pierre. Il est difficile de trouver un maître, et la pratique de la magie est soumise à la plus grande discrétion. Un haut-rêvant né à Grand-Pierrese montrera, par la suite, particulièrement prudent et parcimonieux. Méditation selon Calacaire de Greit, le bâtisseur : Cette méditation est née à Grand-Pierreet lui est propre. Cependant, si le Gardien des Rêves le souhaite, il peut l'attribuer à tout personnage haut-rêvant qui, même s'il n'est pas originaire de Grand-Pierre, a au moins un niveau 0 en Maçonnerie. Sujet La Maçonnerie (l'esthétique monumentale) Objet Un monument Heure Château Dormant Purification Se recouvrir le visage de craie Vêture Nu, un marteau dans la main droite, une gouge dans la main gauche. (...)
Les voyageurs font un rêve d'archétype : ils se souviennent d'une fabuleuse partie de pauquère, un jeux de cartes et d'argent, qu'ils firent il y a de cela bien longtemps dans la bibliothèque d'une maison de Grand-Pierre. Mais la pièce est devenu la chambre d'un bourgeois hypocondriaque, qui ne quitte pas son lit. (...)Reconstruire, effacer les ravages du Grand Cataclysme: telle est l'unique préoccupation des habitants de Grand-Pierre. Mais faut-il reconstruire la cité à l'identique, ou en faire une ville aussi belle que ce qu'elle fut ? La différence est subtile, et divise profondément ses dirigeants... Car l'enjeu est de taille: ni plus ni moins que la fin du Troisième Âge... La légende de Kahyouyoukahyoukhassé : Premier Âge : Kahyouyoukahyoukahssé était un beau dragon bleu aux reflets marines ...