Nightprowler, les carrières de la seconde édition
sur Fred H au format (164 Ko)
L'ombre : La soirée promettait d'être tendue. Mes dons d'observation allaient être mis à rude épreuve. Combattant émérite reconnu dans la Principauté, connaisseur de nombreux poisons, observateur hors pair, j'étais devenu depuis des années l'ombre de Ragnar le Borgne. Ragnar, un personnage peu recommandable, mais à la tête de l'une des plus grosses guildes affiliée aux Félins à Bejofa. Un grand ponte quoi, le genre de personne à qui on refuse rarement un contrat, surtout lorsque ce ...Contient : gens (29)(...) L'arrivée récente de nouveaux riches avait mis sur la paille plusieurs nobles fidèles aux anciennes traditions et qui n'avaient pas su s'adapter. C'est au milieu de tous cesgensraffinés, de ces tables chargées de mets succulent, de ces serviteurs aux plateaux soutenant de fins verres de délicieux nectars, que se traînait Lanque. (...)
En effet, chaque semaine se tient ici le plus grand marché dédié aux produits de la mer que la Principauté connaisse. Lesgensse pressent nombreux sur la place qui, pour une fois, ne sert pas aux exercices et aux parades des troupes en faction. (...)
Bien sûr, ces taxes ne sortaient que de son imagination fertile et n'avaient aucun fondement dans les discussions actuelles du conseil du Gouverneur ; après tout, l'employeur demandait un résultat et ne voulait pas savoir par quels moyens il serait obtenu. Mais Joachim savait que lesgensétaient toujours prêts à s'emporter quand on touchait à leur gagnepain. C'est une fibre très sensible, en particulier chez les marchands. Et comme lesgensle connaissaient, ils avaient tendance à prendre comme sûres les informations qu'il colportait ; bien sûr, il n'a jamais assuré que tout ceci existait. (...)
Il choisit un petit pan de mur s'avançant de la caserne vers la place, grimpa dessus, et hurla pour attirer l'attention desgensde la place. Joachim était en forme, prêt à se lâcher. Il était rôdé à cet exercice de critique des décisions politiques, à contrer le pouvoir, à attaquer lesgensinfluents par des paroles virulentes et incendiaires. C'était dans ces moments que tout son art se montrait. La foule était subjuguée. Joachim en imposait, savait se faire voir et entendre. Très vite, lesgensmordirent à son hameçon. Les murmures se transformèrent en paroles cinglantes. La foule bougeait. (...)
Les gardes en faction devant la caserne commencèrent à se frayer un chemin dans la foule en direction de l'agitateur. Mais lentement, car lesgensen colère ne voulaient guère laisser libre cours à ces représentants d'une autorité qu'ils étaient en train de fustiger. (...)
Encore un peu de marche et je pénètre dans la Pointe de Flèche. Voilà un endroit intéressant, plein de malandrins et degensaventureux... La taverne du Pêcheur, sur les quais, m'accueille dans son atmosphère enfumée et chargée d'effluves alcoolisés. (...)
Je me dirige vers mon habituel lieu de plaisance, une table de jeu de cartes. Toutes les places sont occupées, principalement par de jeunesgensvenus de beaux quartiers. Mais eux ne savent pas jouer. Ils viennent juste chercher les frissons en se débauchant dans ce quartier, le temps de se faire plumer par les locaux, avant de repartir dans leurs pénates. (...)
Elle pouvait s'approcher l'air de rien de tous les passants, venir tout près réclamer l'aumône. Bousculer lesgensne lui posait pas de problème, et personne ne s'en offusquait. Mais tandis qu'elle réclamait une ou deux piécettes ou qu'elle se confondait en excuses, la petite observait intensément la personne. (...)
Mais c'était la tête de Gorfio qui faisait son succès, son sens de la négociation, ses contacts, et toutes ses connaissances d'évaluation d'objets. Il possédait un énorme réseau degens« de la haute » adorant récupérer des objets rares et précieux. Gorfio était l'un des plus gros receleurs de Djeddir. (...)
Le genre de gars à vous dessouder la mâchoire sans la moindre arrière-pensée. Et ce sans compter la guilde qu'ils représentaient, composée degenspeu recommandables qui pressuraient le quartier. Ils en étaient à la quatrième échoppe du matin et tout se passait bien. (...)
Ce nain est un vrai génie dans son domaine ; un peu cinglé, comme tous les Déviants, mais réellement doué. Il y a trois mois j'ai eu à bosser avec lui, notre commanditaire ayant engagé desgensà gauche et à droite qu'il a regroupés dans un coup. Il s'agissait de lui amener un dossier contenu dans le coffre d'une célèbre compagnie de diligences de la Principauté. (...)
Dimitri ne se remit pas dans l'association menée par Piotrr ; il préféra utiliser ses dons pour son propre compte et commença lui aussi à recruter des mendiants pour écouter et observer. Avec ses premiers revenus, il développa aussi un réseau de filature... L'utilité de cesgensinvisibles ne faisait plus de doute à ses yeux. Le mercenaire : Encore une fois c'était à la Grande Cour que j'avais rencontré mon employeur. (...)
Mais bon, après ma période obligatoire, j'avais déjà compris qui gagnait le plus de couronnes dans cette ville. Et je me suis retourné vers cesgens-là. Ce soir-là donc, à la Grande Cour, j'attendais sous le ciel nocturne clair, à la lueur des lanternes, une bière à la main, lorsque le mot de passe fut prononcé à mon côté. (...)
La curiosité est un vilain défaut, et d'ailleurs je n'étais pas payé pour m'intéresser à autre chose que ce que l'on me demandait. Je devais empêcher lesgensde rentrer. Ce qui se passait à l'intérieur ne me regardait même pas. Mais bon, là ça puait la magie à plein nez. (...)
Nous n'étions pas prêts d'oublier Dubarnier... Le faux prophète : Facile de profiter de la crédulité des jeunesgenscherchant le renouveau de leur foi dans les rues d'Elyath. Nombreux sont les prétendus gourous qui en profitent lâchement, abusant de la faiblesse mentale de certains. (...)
En ces temps de crise, où la science est remise en question, la religion redevient le seul moyen d'expliquer les phénomènes du monde ; de nombreux jeunesgensne sont pas satisfaits par la rigidité et la rigueur du culte d'Arlam, se tournant alors vers l'une des nombreuses nouvelles religions qui tentent de percer. (...)
La plus grande manipulatrice que j'aie rencontrée. Mais ses intentions n'étaient bien évidemment pas d'amener cesgensà la félicité suprême, bien que les drogues qu'elle leur administrait pouvaient le faire croire. (...)
Non, Takia était portée sur l'argent. Plus de revenus, donc plus de pouvoir, toujours plus. Elle amenait de jeunesgensaisés dans son giron avec toutes leurs économies. Pendant des mois, de manière invisible, elle les faisait ponctionner les revenus de leur famille, augmentant ainsi considérablement le montant de ses propres coffres. (...)
Ils devenaient ses esclaves soumis, subissant de nombreux sévices de la part non seulement de Takia, mais également de ses sbires et hommes de main parfaitement au courant du petit manège. La vie de cesgensse terminait souvent par une overdose ou alors comme esclave revendus via le port de Djeddir. Ce n'était donc pas la première fois que je devais m'infiltrer dans son antre. (...)
Quelle famille cherchait à prendre quelle fraction du pouvoir, quels étaient les bons partis du moment et les noms qui allaient tomber en disgrâce, quelles seraient les prochaines orientations des décisions du gouverneur ou encore combien de fois par semaine les grands consommaient leurs mariages. Artinas savait mettre lesgensà l'aise, les pousser à se laisser aller. C'était là d'ailleurs sa principale source de revenus. (...)
Artinas possédait une telle perception, une telle empathie, qu'il pouvait parfois presque lire dans l'esprit desgens, et le directeur de l'établissement était particulièrement fier d'avoir dégotté une telle perle rare. (...)
Le charlatan : Inigo avait grandi dans les bas-quartiers de Samarande, à quelques centaines de mètres des plus hautes sphères de la société. A force de voir passer tous cesgensdans leurs chaises à porteur, de sentir les parfums des belles dames, de voir les habits distingués, il n'avait plus qu'un rêve depuis tout petit : rejoindre ces hautes classes. (...)
C'est lui qui a mis en déroute la bande de félys qui me cherchait des noises quand j'étais petit. Bien peu degensauraient risqué leur vie pour sauver un gouri-rat des mains de ces saletés ; lui l'a fait. Depuis, je suis dans sa bande, mais de manière discrète. (...)
Au cours d'un sympathique dîner que je lui ai offert dans une auberge, je l'ai fait parler des criminels du coin, de leurs contacts, des indics, orientant discrètement la conversation vers le style de cesgens. Il me fallait essentiellement des combattants, mais également un serrurier. Et dire que cet homme me déballait toutes ses connaissances. (...)
Restait la planification... Là aussi, mes contacts dans le monde des affaires ont été utiles. La cible était la demeure d'un commerçant en draperies. J'ai discuté avec desgens, noté ses habitudes et tout ce que j'ai pu obtenir sur son système de protection... tout ce qui pourrait servir à mes gars. (...)
La brume s'y glissait comme dans tout Bejofa cette nuit-là. On entendait le bourdonnement de la foule dans la Rue des Orpailleurs non loin, pleine degensvenus passer de bons moments dans les tavernes et bordels du coin... la rue n'avait plus d'orpailleurs que l'ancien nom de la grande époque où Bejofa était très courtisée, mais maintenant on y courtisait plus que des filles de petite vertu. (...)