Thunks - Le peuple du froid
sur Le Ludiste
Petits, furtifs et mystérieux, les Thunks forment un peuple soudé, qui descend rarement de son grand Nord et c'est sans doute pourquoi tant de légendes ou de rumeurs circulent à leur sujet... Dans leur palais, les nobles Dérigions parlent d'eux comme des dévergondés sans inhibition, ni pudeur... Dans leurs forteresses de pierre, les Vorozions les considèrent comme étant des barbares sans culture et les Batranobans, à l'image des autres peuples pensent que les Thunks ne sont que des primitifs courageux ...Contient : groupe (15)(...) Les gardiens ne participent pas à la vie de sa tribu, hormis lors des veillées. Mais quand un membre dugroupeest malade, blessé ou mourant, le sage intervient rapidement et utilise sa connaissance de la nature (et ses « pouvoirs ») pour guérir, purifier ou bénir son patient. De même, quand l'ensemble dugroupeest menacé, par la famine, des attaques d'animaux ou de pillards, il récite une fable mettant en image l'épreuve qui attend legroupeet de lui montrer la voie qui va lui permettre de survivre ». Explorer précise que son amie Easyrider a constaté que tant que le conteur-guérisseur n'est pas indispensable, celui-ci se contente de vivre tranquillement, un peu en marge du reste de la communauté et à raconter des histoires, le soir au coin du feu (car il est aussi le gardien des contes et des légendes). (...)
Une autre façon d'utiliser ces « chamans » est de les placer au coeur de certaines croyances ou de certaines actions. Ungroupede flocons de sang ou de maîtres-loups, rencontré au hasard pourra être en train de réaliser une quête, liée à une vision du gardien des légendes de leur tribu. (...)
Mais plus généralement celui-ci sera construit à partir de cris d'animaux et leur permet de synchroniser leurs embuscades. Il sera spécifique à chaquegroupeet ne pourra donc être copié par des ennemis de la tribu ». Et, conclut Explorer, si les troupes d'élites Thunk entretiennent des relations avec les gardiens des légendes, c'est surtout pour profiter des anciens récits afin de développer leur imagination (qui est souvent leur meilleure arme contre les Piorads). (...)
Si la plupart des groupes Yuïts ont peu à peu changé leur mode de vie pour s'adapter à l'Eté de Raz, il est encore au moins une tribu qui persiste à conserver son mode de vie extrémiste : « la tribu des élus » encore nommée « le clan des Fils du Froid ». Cegrouped'une centaine d'adultes (pour le double de jeunes) à l'habitude de résider dans les zones les plus hostiles et les plus inhospitalières du Grand Nord, souvent au-delà de la terre ferme. (...)
Durant ces périodes de « repos », le clan des élus accueille d'autres Thunks, ce qui limite la consanguinité dugroupeet commercent avec les autres tribus. Il y a 10 ans, la tribu des élus attira l'attention de Shlomo Harnor (du grand Bazar de Pôle), car il appris que ces Thunks rapportaient périodiquement d'étranges objets anciens, dont certains étaient en très bon état. (...)
Au moment de leur adolescence (vers 14/15 ans), les jeunes Thunks, garçons ou filles, doivent partir un mois entier pour prouver à la tribu qu'ils sont devenus des adultes indépendants, capables de survivre sans aide dans le Grand Nord. Selon le mode de vie dugroupe, cette épreuve peut très bien être compliquée par des interdictions : le port d'habits particuliers ou une nudité partielle, des actions à entreprendre : tuer un loup, un chagar ou un Piorad, des limitations sur l'usage d'armes ou de techniques de chasse... A la fin de son mois de réclusion dans le désert blanc, le (ou la) jeune Thunk se présentera devant le conseil des anciens pour lui raconter son mois d'initiation. (...)
Puis il (ou elle) subira un rituel : visage et corps passés à la cendre ou dans le sang, absorption de drogues qui provoqueront une descente symbolique aux « enfers » ou au contraire une montée vers les cieux (escalade, voyage...) durant lequel les anciens graveront sur son corps des cicatrices témoignant des ses exploits. Cette cérémonie marquera son acceptation en tant qu'adulte et son intégration à ungrouped'initiés (ce qui lui permettra d'obtenir d'autres cicatrices et d'atteindre le véritable statut de guerrier). (...)
Mais alors, le but est moins de tuer l'adversaire que de prouver son courage (et de gagner le droit de porter une cicatrice rituelle spéciale). D'ailleurs si les Thunks voient qu'ils ne peuvent vaincre ou si des Thunks meurent, le reste dugroupeprendra aussitôt la fuite et terminera le travail à la méthode traditionnelle, c'est à dire de loin... L'affût. (...)
Durant le première nuit, le personnage en cours d'initiation (pour atteindre l'âge adulte, pour entrer dans ungrouped'élite, pour obtenir le droit de pratiquer des scarifications rituelles...) s'aventure à l'écart du village, dans un état proche de la transe. (...)
Selon l'aspect de la cicatrisation, le conseil des anciens annoncera publiquement si le rite d'initiation est une réussite ou un échec et par exemple, si la blessure ne laisse pas de cicatrice, le rite est considéré comme un échec total et le personnage se voit définitivement refuser l'entrée dans legroupequ'il désirait rejoindre. Les rites funéraires. Les Thunks ont intégré à leur culture de nombreux rites funéraires, ceux qui vivent au sud procèdent à des inhumations l'été, ou incinèrent les corps l'hiver. (...)
Aussi, les Thunks ont-ils développé tout un artisanat de bibelots ou de fétiches, pouvant se transmettre et se conserver facilement, au gré des voyages, des déplacements dugroupeet des naissances. Traditionnellement, les parents offrent au nouveau né ses 2 premiers fétiches. (...)
Mais les plus grands secrets de ce cimetière souterrain résident sans doute dans les couloirs qui partent de la nef centrale et s'enfoncent dans la montagne... Car ceux-ci sont aussi remplis des corps des ancêtres, permettant à l'hypothétique visiteur de remonter le temps vers les racines du peuple Thunk... Et au détour d'un couloir gagné par la glace millénaire, peut-être trouvera-t-il un corps inhumé avec des fétiches des temps anciens... ou plus loin encore dans les entrailles de la terre, dans un tunnel taillé par des mains expertes, un visiteur aventureux pourra s'apercevoir que les corps momifiés par la glace, ne sont plus tout à fait humains... La vie degroupe, le soir. Les veillées communes sont certainement une des plus importantes traditions Thunks. (...)
Et, même si les Gadhars ont eux aussi l'habitude de se raconter des histoires imagées (ils possèdent même une caste de conteurs), l'ambiance chez les Thunks est nettement plus conviviale... Il est d'ailleurs frappant de constater que ces deux peuples (Thunks et Gadhars) possèdent tant de similitudes... Dans le Grand nord, les veillées sont l'occasion de discuter de la journée, de donner les nouvelles des autres tribus de la région et d'annoncer « officiellement » les décès éventuels, les nouvelles naissances ou les initiations réussies par tel ou tel membre dugroupe... Mais c'est aussi l'occasion pour les Thunks de se remémorer le passé par le récit de légendes ou de contes et enfin, sous les fourrures, c'est une occasion fort prisée de relier des contacts avec des personnes que l'on avait cessé de côtoyer et même de passer à des attouchement plus intimes (au milieu des enfants qui écoutent les contes des anciens). (...)