La religion, les dieux et les esprits
Contient : hommes (10)(...) Ils portaient un morceau de tapa autour du bras indiquant qu'ils étaient en service. Sur le mur d'enceinte du marae étaient assis leshommestrop communs pour être acceptés sur le marae. Tous se taisaient de peur de briser le tabou du silence imposé par une telle cérémonie de convocation des dieux. (...)
Le culte qu'il leur est voué vise à contenir leur colère et à séparer le divin du profane pour le bien des choses profanes. Les dieux ne sont en aucun cas des puissances morales: elles ne demandent pas auxhommesde se comporter selon une certaine éthique. Les Dieux peuvent eux-mêmes se comporter de façon totalement amorale. (...)
A l'origine, il vivait dans une coquille. Il finit par la briser et se rendant compte qu'il était seul, il créa le monde, les dieux et leshommes. Il créa la fondation du monde et avec l'aide d'autres dieux et de Maui, il sépara la Terre du Ciel. (...)
Sa forme est celle d'un humain et il fut d'ailleurs le premier dieu à avoir des cheveux (les autres avaient des plumes). Les dieux Ta'ere et Tumu-nui menèrent une guerre contre Tane et leshommes. Tane, fou de rage, faillit détruire leshommes. Mais, grâce à Ro'o, son messager, il put rétablir la paix. Tane est également appelé le dieu siffleur car il respire lourdement. (...)
Ses animaux de prédilection sont l'hirondelle de mer (il en a toujours une sur l'épaule), les oiseaux à plumes rouges (des oiseaux rouges vivent sur le vai-ora-a-Tane), les anguilles à oreilles et le requin. Aux Paumotu, Tane mena une guerre contre Atea. Exilé chez leshommes, il apprit à manger. De retour dans son ciel, il ne trouva rien à manger, alors il mangea d'autres dieux et inventa ainsi le cannibalisme. (...)
Ra´a, dieu de la sainteté, de la gloire, de la grandeur et de la colère. Il préside les cérémonies desHommes. Le vent destructeur est le signe de sa colère. To´a-Hiti, dieu des montagnes et des lutins, dieu de l'intérieur de Tahiti. (...)
En général, ces cérémonies sont accompagnées de sacrifices ou d'offrandes: il peut s'agir uniquement de végétaux (la première igname, feuilles de bananier...), mais les cochons et leshommessont également l'objet de sacrifices. Lorsqu'un sacrifice humain est nécessaire, le tahu'a rahi en informe l'ari'i régnant. (...)
Parmi ces animaux et ces plantes sacrés, l'arbre Ti est particulièrement entouré de respect et ses feuilles servent pour la plupart des cérémonies. Cette règle est également vraie pour leshommesqui se réfugient dans les marae et qui, ainsi, ne peuvent pas être poursuivis. Dans la même logique, les sacrifices humains se font dans la manière du possible sans effusion de sang et la mort est donnée à l'extérieur du marae, par surprise. Les marae comme leshommesont des filiations, la première pierre d'un marae vient d'un autre marae, son marae père. Ainsi, il existe une hiérarchie de marae du plus prestigieux jusqu'aux marae de familles de manahune. (...)Cet article pour Légendes Tahitiennes s'attache à la desciption de la religion des tahitiens des temps anciens. Pour la première fois de sa vie, Paraita assistait à une cérémonie sur le marae. Avec les autres ari'i de sa chefferie, il entra sur l'esplanade. Une pierre dressée indiquait la place de chacun d'entre eux sur le temple en plein air. Le silence était le plus complet. Les prêtres, les Tahu'a pure, se tenaient entre les chefs et l'autel à trois étages (l'ahu) où se trouvaient les statuettes ...