Palais d'Hiver : Kyuden Ikoma
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Contient : duel (40)(...) Mais ces rumeurs sont sans importance du point de vue légal et on peut tout à fait légitimement défier enduelet tuer un homme qui les répandrait. A contrario, il y a parfois des maris qui accusent leur épouse d'infidélité lorsque leur enfant naît malformé ou handicapé, voire même s'il porte une marque de naissance. (...)
On ne s'attend pas à ce qu'un samurai aille tailler ses ennemis en pièces au beau milieu d'un palais et quiconque le ferait en dehors d'unduelen bonne et due forme ou d'une insulte publique exigeant réparation immédiate serait certainement considéré comme un criminel par les gens présents et traité en conséquence. Leduelformel oudueld'honneur se livre selon les règles Iaijutsu habituelles. Dans un cadre officiel, il impose que les deux participants aient l'autorisation expresse ou tacite d'une personne de leur propre clan de rang supérieur au leur. Techniquement, lorsque un défi est lancé ledueldoit avoir normalement lieu le lendemain au petit jour. Si d'ici là personne n'est intervenu pour interdire à un des participants de s'y rendre, on considère qu'il y a accord tacite et cela suffit à rendre leduellégal. Les daimyo et ambassadeurs n'ont pas besoin de telles autorisations puisqu'ils représentent leur famille ou leur clan mais le champion de leur clan peut cependant leur interdire de participer à unduels'il est présent et souhaite le faire. L'Empereur ou toute personne parlant en qualité d'émissaire de l'Empereur peut interdire unduelet même outrepasser en la matière l'autorité d'un champion de clan. Cas particuliers : Livrer unduelillégal, c'est à dire sans autorisation, est normalement puni par le bannissement (le coupable devient ronin) ou la mort, quelle que soit l'issue duduel. Il existe cependant plusieurs exceptions à cette règle : - lorsque un samurai insulte personnellement et directement un autre samurai et met publiquement (c'est à dire en présence de témoins) en doute sa loyauté ou son courage, l'offensé peut répondre directement par le sabre sans avoir besoin ni de permission, ni de rendez-vous préalable. De telles insultes aussi évidentes sont comme on s'en doute assez rares dans les cours d'hiver ou même dans des circonstances moins formelles mais les samurai ne sont pas à l'abri de la colère ou de l'arrogance et il existe bien évidemment des gens assez subtils pour pousser les autres à des paroles aussi fatales qu'insultantes tout en apparaissant comme d'honorables personnages. (...)
Evidemment, ce genre d'affrontement impromptu ne peut avoir lieu qu'en présence de témoins, à moins de vouloir risquer d'être accusé à la fois deduelillégal et de meurtre. Cette tolérance découle du vieux principe selon lequel un samurai est seul juge de son honneur. (...)
Si l'un des deux samurai est sur les terres de son clan, il doit en passer par les obligations habituelles mais l'autre n'est pas tenu de demander la permission à son seigneur. Si aucun des deux n'est sur les terres de son clan, ils peuvent livrerduelà leur convenance. Un samurai en voyage hors des terres de son clan peut toujours refuser unduelen déclarant qu'il doit attendre la permission de son seigneur mais il sera généralement copieusement insulté par son adversaire jusqu'à ce qu'il se sente suffisamment offensé pour se résoudre à l'inévitable. Cette tolérance existe parce que si un samurai respecte le protocole, il peut devoir attendre plusieurs jours ou semaines avant d'avoir une réponse de son seigneur qui ne sera pas là pour déterminer les circonstances exactes et devra donc de toute manière se fier au seul témoignage dont il dispose. (...)
Si un de leurs suivants est en voyage, c'est pour les servir et il est inutile de perdre plus de temps que nécessaire. La grande majorité des samurai en voyage qui se retrouvent impliqués dans unduelveillent cependant à ce que l'affrontement soit reporté le temps de trouver un magistrat qui pourra au moins attester qu'il a eu lieu dans des circonstances conformes à l'étiquette Iaijutsu. (...)
- une autre exception notable concerne bien évidemment les ronin. Un ronin ne peut prétendre avoir besoin d'une permission pour livrerduelet certains se livrent volontiers à la provocation afin de subsister en revendant les biens de samu rai mal entraînés qu'ils défient sur la route (l'expression consacrée étant 'trancher à la croisée des chemins'). (...)
Comme de juste, un courtisan ou un shugenja peut utiliser les services d'un champion mais sera tenu par le résultat duduel. S'il s'agissait d'unduelà mort et que le champion perde, celui qu'il représentait devra alors organiser son propre seppuku pour le lendemain. Si une personne défiée enduelne possède pas de champion, n'importe qui peut se porter volontaire, y compris un membre du clan de son adversaire. L'honneur n'empêche pas ce genre d'initiative mais si le champion volontaire remporte la victoire, il peut gagner certaines inimitiés en échange... si de plus il a combattu contre un représentant de son propre clan, sa situation peut devenir sensiblement plus précaire. Officiellement par contre, tout est parfaitement légal. L'étiquette duduelest très précise : toute insulte ou accusation entraînant unduelqui se solde en la faveur de l'insulté/accusé rend les déclarations de son ennemi totalement invalides. Si on l'accusait d'un crime, il sera définitivement innocenté même si des témoignages ou des preuves l'incriminant surviennent ensuite. (...)
Son accusateur avait une occasion de prouver ses dires et puisqu'il n'y est pas parvenu, ils n'ont aucun importance. Comme de juste, si un innocent accusé d'un crime tente de se défendre par leduelet est vaincu, il sera considéré comme le coupable même si des preuves du contraire apparaissent par la suite. (...)
Le daisho du samurai sera bien évidemment soigneusement empaqueté et béni pour qu'il ne soit pas souillé durant le périple du retour si aucun proche présent ne peut légitimement prétendre en hériter. La mort naturelle, le décès durant undueld'honneur, le seppuku ou les accidents fatals entrent dans ce cadre. Par contre, si le samurai est mort de manière ignominieuse, son entourage doit partir le jour même. (...)
Et si vos pjs persistent à enquiquiner le monde avec leurs questions stupides et leur statut de magistrat, ils risquent fort de se mettre à dos un certain nombre de personnes qui ne manqueront pas dans leurs lettres et leurs discussions à la suite de cet hiver de leur faire une réputation sur mesures... Evidemment, même un magistrat impérial ne peut prétendre se cacher derrière son statut s'il est défié enduelpar un homme qui s'estimerait gratuitement insulté ou accusé. Tant qu'il agit en tant que magistrat de l'Empereur, un personnage ne peut prétendre non plus à devoir demander la permission à son daimyo pour livrerduelpuisqu'il est en fait 'détaché' de son service. Si aucun magistrat ou envoyé impérial de rang approprié n'est présent ou ne peut être contacté dans des délais raisonnables, le personnage doit alors se débrouiller seul pour assumer les conséquences de ses actes... Si à l'opposé et comme je l'ai fait en testant cette aide de jeu vous faites participer à ce palais d'hiver des personnages au rang de gloire faible et dépourvus du statut de magistrats impériaux, les choses devraient à mon sens s'avérer plus intéressantes et amener vos joueurs à se casser un peu plus la tête. (...)
En dehors des duels de Iaijutsu dont les règles vous sont déjà connues, il existe également un grand nombre d'activités aux enjeux élevés : concours officiels, championnats, etc... dans ce genre d'occasion, la Gloire peut être acquise ou perdue selon comment on se comporte face à ses adversaires ou face à l'obstacle à surmonter. L'enjeu peut également s'avérer beaucoup plus sérieux comme dans un véritabledueld'honneur par exemple... Le plus souvent, chaque type d'affrontement possède ses propres règles d'attribution de Gloire et de Cour. (...)
Au minimum, être pris en train de tricher ou d'oeuvrer pour aider un candidat se traduit par une perte automatique de 5 points de Gloire et de Cour, voire davantage... être pris à tricher ou a aider quelqu'un dans le cadre d'undueld'honneur est puni par une exécution immédiate. La Renommée de Cour (Une règle optionnelle) Un palais d'hiver est un véritable microcosme ou pendant des mois, quelques dizaines de personnes vont cohabiter, négocier, flatter, s'affronter, comploter, séduire, défier etc... La notion de Renommée de Cour me semble intéressante car elle permet de refléter le statut d'un samurai durant la cour d'hiver et aux yeux des autres participants, sans pour autant influer réellement sur son statut véritable. (...)
Les samurai de Gloire supérieure à elle ne lui parleront pas comme aux autres individus de rang 1 et ceux-ci la considéreront comme l'une des leurs mais sensiblement au dessus de la moyenne. Maintenant, notre amie Ryoko a l'occasion d'affronter enduelIaijutsu officiel un autre samurai qui s'est montré un peu trop empressé envers elle et elle parvient à le vaincre. (...)
Mais l'ambassadeur de son clan n'apprécie pas ses actes et bien qu'il ne puisse la récuser et n'ai pas osé refuser sa demande de livrerduel, il refuse de valider son passage au rang supérieur. Elle est donc bloquée à son rang actuel. Ryoko est donc toujours une samurai de rang 1 en Gloire, quelqu'un de très banal. Mais comme sonduellui a rapporté autant de points de Cour, sa renommée dans le palais d'hiver qui était déjà de 2. (...)
On peut même bien évidemment rédiger des messages à double sens, voire à triple ou quadruple sens si le papier évoque une chose, le texte semble ambigu au point d'apparaîtreduel, la calligraphie décalée etc... Les compétences Calligraphie ou les dons comme Chiffre sont utiles mais permettent rarement d'obtenir autre chose que des informations vagues du style 'le papier utilisé évoque l'automne, saison de la mélancolie douce-amère à la beauté si attirante tandis que les élégants kanji suscitent une impression de beauté et que les mots me convient à contempler le soleil couchant plus souvent. (...)
De même, défier de manière formelle un autre invité à une partie de Go se soldera par le gain d'un point de Gloire pour le vainqueur et d'une perte comparable pour le perdant. Ce type de défi est en fait de manière très symbolique l'équivalent d'unduelen bonne et due forme : une fois le différend réglé par l'issue de la partie, le vainqueur est considéré comme celui qui avait raison, point final. (...)
Evidemment, on ne défie pas quelqu'un au go pour prouver qu'il est coupable d'un crime, pour défendre sa propre innocence et autres démarches qui relèvent davantage duduelIaijutsu. Leduelau Go est plus approprié pour déterminer par exemple qui aura le droit de courtiser telle jeune dame, qui pourra prétendre à une meilleure compréhension de la stratégie et ainsi de suite. Parties de Chasse : Selon les régions de l'empire et le climat, des parties de chasse peuvent ou non être organisées durant les palais d'hiver. (...)
Blesser, mutiler, tuer, empoisonner, manipuler les pensées d'autrui sont des actes répréhensibles et déshonorant. Les affrontements magiques ne peuvent avoir lieu que par le biais d'unduelde shugenja formel ou à travers un concours artistique. Chapitre cinquième : Dramatis Personae. (...)
Personnalité : Tsai est la cadette de trois soeurs et comme ses aînées, elle est Vierge de Bataille. La plus âgée des trois soeurs, Shiko, fut tuée enduelau cours du Tournoi de Topaze il y a des années par Bayushi Sugai, un neveu de la redoutée Kachiko. (...)
Fondamentalement, n'importe quel duelliste devrait considérer la conduite de Tetsuo comme foncièrement immature, égoïste et dépourvue de la noblesse associée auduel. Accessoirement, que les Pjs interviennent ou pas, Tetsuo gagnera cette nouvelle manche. Conséquences possibles : a) les PJs interviennent : - une intervention discrète peut amener Tetsuo à renoncer à la dernière minute mais uniquement pour éviter de perdre la face en public. (...)
Au cours de l'affrontement, un jet d'Intuition + Iaijutsu (ND =20) ou Intuition + Kenjutsu (ND = 25) peut permettre a un PJ ou un PNJ qui n'était pas au courant de découvrir la tricherie. Matsu Katsu perdra leduelet saura à quoi s'en tenir sur son adversaire. Il cherchera alors à le pousser à la faute et passera le reste du Palais d'Hiver à envisager une manière d'humilier à son tour son ennemi de manière à ce que son caractère apparaisse au grand jour. (...)
Ryoko a donc demandé, et obtenu, d'Agasha Tomaru la permission de défier l'ambassadeur du Renard enduel. Elle ne désire pas un affrontement à mort mais simplement prouver qu'elle dit la vérité conformément à la coutume et à son droit à faire respecter son honneur de samurai. (...)
Et contrairement à Ryoko, Tetsuo lui est tout à fait disposé à tuer son adversaire... Il se peut d'ailleurs si vous avez utilisé le DFF 'le Duelliste' que vos pjs aient déjà une petite idée du genre de personne qui va défendre l'honneur de Kitsune Daisuke et même que l'un d'eux se propose afin d'affronter Ryoko sans biaiser sur l'éthique duduelet son caractère symbolique. Si la jeune femme remporte la victoire, elle acceptera le jugement des armes sans commentaires et Daisuke n'aura plus qu'à se faire oublier car il sera désormais publiquement connu comme un coureur de jupons. (...)
Le 'champion' de Daisuke quant à lui perdra dans tous les cas des points d'Honneur s'il soupçonnait la vérité ou même s'il a décidé de prendre la place de Tetsuo (ce qui revient à dire qu'il estimait la jeune femme incapable de défendre son honneur face à un tel adversaire ...). Evidemment, si Ryoko est tuée durant leduel(ce qui sera probablement le cas si elle affronte Kakita Tetsuo), la question sera réglée une fois pour toutes. (...)Préface : Kyuden Ikoma était à l'origine une simple introduction à une campagne de mon cru pour des pjs nouvellement créés qui s'y retrouvaient pour des raisons diverses. En la faisant jouer et en développant ses protagonistes, il m'a semblé qu'en proposer une version finalisée et rédigée à l'usage d'autres maîtres de jeu pourrait être une bonne idée. Le scénario d'origine a lieu cinq ans après le couronnement de l'empereur Toturi mais ne respecte pas la storyline officielle. J'ai cependant ...