Le Salut du Coadjuteur
sur La Cour d'Obéron au format (107 Ko)
Ce scénario est conçu pour des personnages appartenant à la clientèle de la Maison de Guise. Il convient à une troupe de personnages courageux comprenant au moins un ou deux combattants et de bons diplomates. La présence d'un aristocrate est vivement recommandée ; celle d'un ec- clésiastique peut s'avérer à double tranchant : précieuse dans certaines circonstances, périlleuse dans d'autres. L'histoire : 1) La fuite du coadjuteur. Jean d'Aigremont, chanoine du chapitre de la cathédrale ...Contient : andré (12)(...) Edmond est écuyer et vit de ses rentes à Corbeil ; en ces temps de troubles, il est capitaine de la maigre milice bourgeoise de Corbeil. Claude, le cadet, est enseigne de chevau-légers, attaché au service du maréchal de Saint-André. Les deux frères vont bien sûr tout faire pour empêcher les PJ d'exaucer la prière de leur oncle. (...)
Corbeil est en proie à la panique lorsque les PJ quittent la ville ; on signale les troupes du Prince de Condé - il s'agit en fait de l'avant-garde de l'armée du Maréchal de Saint-André, qui accourt couper la route de Paris aux protestants. Pour gagner Mennecy, il faut remonter la vallée de l'Essonne vers le sud, en direction d'Etampes. (...)
L'armée remonte sur Corbeil. Lorsque les protestants se présentent devant la ville, le maréchal de Saint-André, qui occupe la place, fait une sortie, et un violent accrochage oppose les deux avant-gardes. La bataille dure un peu plus d'une heure, se solde par un statu-quo et laisse de nombreux corps sur le terrain. (...)
M. de Ginvilliers doit quitter précipitamment la pièce. 3) L'arrivée des troupes du maréchal de Saint-André. Il sera facile aux PJ de se renseigner sur la route à suivre pour gagner Mennecy : le père Galuret ou le docteur Paludier peuvent la leur indiquer. (...)
Une quinzaine de chevau-légers débouche en effet au trot au coin de la place, lancegayes (lances courtes de guerre ou de chasse) ou pistolets au poing. Il s'agit en fait des enfants perdus de l'armée du maréchal de Saint-André, mais le seul moyen de s'en assurer est de leur demander, ou de penser à observer la couleur de leurs casaques ou de leurs écharpes (qui sont rouges, couleur de l'armée royale). (...)
Si les PJ leur annoncent qu'ils ne sont plus très loin de Corbeil, et surtout s'ils leur apprennent que le maréchal de Saint-Andrévient d'investir la place, ils entonneront cantiques et chants d'action de grâce. Ils paraissent manifestement terrifiés par l'épreuve qu'ils viennent de vivre. (...)
Claude de Ginvilliers a été intercepté par Pierre de Chamarande, qui faisait une reconnaissance ; Claude de Ginvilliers s'est alors présenté comme un officier du maréchal de Saint-Andréet a annoncé l'arrivée de son armée à Corbeil. Mais il a aussi accusé les PJ d'être des agents du Prince de Condé ; il a donné leurs noms, appris par son frère, leur signalement, et il a même précisé qu'ils affirmaient être des agents de la maison de Guise. (...)
Parallèlement, Reiner Blaumann fait avancer son régiment en ordre de bataille pour supporter la charge du Prince. En face, le maréchal de Saint-Andréfait garder la ville par ses régiments de gens de pied, la milice de la ville, et surtout par ses Suisses. (...)
A vous de gérer l'accrochage. La cavalerie du Prince de Condé et les chevau-léger du maréchal de Saint-Andrése livrent à une guerre de mouvement, composée de charges, d'arquebusades nourries à bout portant, de brefs engagements au corps à corps, de décrochages, puis de nouvelles charges, etc. (...)
Le combat durera environ une heure, au terme de laquelle les lansquenets changeront de camp si Reiner Blaumann marche avec les PJ, ou, dans l'hypothèse où le capitaine n'est pas impliqué, au terme de laquelle l'artillerie du maréchal de Saint-Andréouvrira le feu depuis les remparts de Corbeil, provoquant la retraite désordonnée des protestants. (...)
Quinze jours plus tard, il entre triomphalement à Paris : la capitale, fanatiquement catholique, en a fait son héros. Or le duc de Guise occupe une position politique éminente ; avec le maréchal de Saint-Andréet le connétable de Montmorency, il a formé une alliance catholique pour lutter contre les influences protestantes qui entourent la reine Catherine de Médicis et son fils, le jeune Charles IX. (...)
A Fontainebleau, Catherine de Médicis s'inquiète de la montée en puissance des Triumvirs ; du 16 au 26 mars, elle envoie quatre lettres au Prince de Condé pour le supplier d'accourir afin de protéger le roi contre Guise, Montmorency et Saint-André; mais Louis de Condé se souvient que la reine-mère avait participé au procès qui avait failli l'envoyer sur l'échafaud moins de deux ans auparavant, et il hésite trop longtemps à répondre à son appel. (...)