« Crimes », l'Écran – « La Fabrique de l'Horreur »
sur Petit Peuple
Contient : horreur (19)« Crimes », l'Écran - « La Fabrique de l'Horreur» Je serai honnête avec vous, comme vous le fûtes jadis avec moi. Je me souviens encore de vos mots, lors de notre première rencontre : « J'ai toutes les raisons de vous hair. (...)
Pour finir, le tableau des inventions aurait gagné à afficher les inventions postérieures à 1900 afin d'aider le maître de jeu à mieux gérer le risque d'anachronisme. La Fabrique de l'Horreur: un vrai supplément ? La réponse est OUI ! J'ai tendance à penser que le supplément accompagnant l'écran est en général un « truc » à faire du volume pour justifier le prix de vente de l'écran : c'est carrément le contraire ici. (...)
Je suggérerais bien d'en faire un supplément en dur avec un écran détachable fourni avec... 64 pages de pur bonheur pour le maître de jeu que je suis. « La Fabrique de l'Horreur» est LE supplément indispensable pour donner une nouvelle dimension à « Crimes » et jouer dans le plus pur style «horreur». Sept nouvelles ambiances de jeu y sont décrites à merveille, avec à chaque fois des phrases-clés pour les illustrer, une description du style, des conseils pour poser le cadre et leur donner une saveur toute particulière, les règles propres au genre ainsi que la façon d'adapter les règles du livre de base à ce genre et des amorces d'intrigues agrémentées d'idées de rebondissement. Le chapitre 1 est passionnant et explique comment construire l'horreur, certainement un des genres les plus difficiles à mettre en scène. La qualité de cette partie est remarquable à tout point de vue, et j'ai passé mon temps à la relire (dans mon bain évidemment, ça reste le meilleur endroit pour découvrir et apprécier « Crimes »). (...)
Le chapitre 2, le gros morceau de ce supplément avec ses 23 pages, nous décrit par le détail les sept genres d'horreurpossible. Je me contenterai de les énumérer ici, c'est à lire pour apprécier à sa véritable valeur. *horreuronirique : l'antithèse du conte de fées *horreurgothique : monstres et transgression des limites humaines *horreurexpressionniste : où la frontière entre psychologie et environnement s'atténue *horreursadique : sang, écoeurement et survie sont à la carte *horreurparapsychologique : la maison hantée, les fantômes, le paranormal *horreurpsychologique : perdu entre folie et paranoïa * l'horreurobjective : la société responsable de l'horreurLe chapitre 3 nous offre une belle galerie de monstres, une sorte de bestiaire de l'horreur. C'est classique, mais la recette fonctionne et le thème est assez bien traité. Des tas de petites références sympa aident à saisir l'essence de ces antagonistes. Notez bien que ces portraits sont des canevas et ne se suffisent pas à eux même. Il y a un réel travail à fournir de la part du maître de jeu pour donner vie à ces êtres. Inutile de vous attendre donc à trouver des archétypes dignes des tables de rencontres aléatoires. Le chapitre 4 est lui aussi assez surprenant. En le feuilletant, j'ai d'abord cru à une redite du chapitre 1 avec juste un peu plus de technique. Mais lorsque j'ai commencé à le lire, je me suis vite aperçu qu'il n'en est rien. (...)
Un peu léger, mais mieux que rien... Dernière chose, et selon moi, un des petits plus essentiels et qui font réellement la différence avec la plupart des autres jeux de rôles ; je veux parler de cette petite phrase qu'on peut lire en tout petit en bas de ce supplément et qui est symptomatique de l'esprit de « Crimes ». Je cite : « Ce livret, bien que conçu pour le jdr « Crimes », peut être utilisé pour tout jeu d'horreur: l'Appel de Ctulhu, Chill, Kult, Little Fears, le Monde des Ténèbres... » Je confirme, c'est le cas... Mon avis : N'achetez pas ce supplément pour l'écran, faites-le pour « La Fabrique de l'Horreur». Si vous jouez à autre chose que « Crimes », mais que vous souhaitez intégrer une dimensionHorreurà votre campagne, ruez-vous sur ce supplément, c'est sans nul doute un très bon investissement. Nous avons là un supplément universel, intemporel, utile à tout maître de jeu aimant le style «horreur», mais aussi un complément INDISPENSABLE à tout possesseur du jeu « Crimes ». Les auteurs de « Crimes » nous prouvent encore une fois que c'est la dimension ambiance qui prime sur le côté simulationniste. (...)Je serai honnête avec vous, comme vous le fûtes jadis avec moi. Je me souviens encore de vos mots, lors de notre première rencontre : « J'ai toutes les raisons de vous hair. L'homme qui m'a appris votre langue était un prêtre français, tout comme vous. Il ne connaissait pas la morale, ma mère en aura fait les frais. De plus, je suis protestant, et je n'accorde pas le moindre respect à votre religion ». Comme mon sourire a dû vous surprendre et vous intriguer ! Vous le savez aujourd'hui, j'aime cette ...