Le making of de Paris, Ombres et Lumières
sur Les Ecuries d’Augias au format (1.6 Mo)
Contient : supplément (26)Le making of de Paris, Ombres et Lumières [LE MAKING OF] Ce making of a été écrit pour vous permettre d'appréhender la conception d'unsupplémentde jeux de rôles. Nous avons pris pour exemple la conception de PARIS, OMBRES ET LUMIERES. (...)
Il était donc difficile pour un meneur de créer ses propres aventures dans un cadre à peine ébauché. De plus, il n'y avait pas desupplémentde contexte dédié à notre capitale, à part le mythique LES ANNEES FOLLES pour L'APPEL DE CTHULHU, qui ne se passait pas durant la période qui nous intérese. (...)
Mais quel intérêt, si on ne donne pas aux joueurs les outils pour que leurs PJ puissent s'installer à Paris, qu'ils établissent des contacts durables, ou qu'ils trouvent des repères ? Régulièrement, les joueurs nous réclamaient lesupplémentsur Paris. Il est vite devenu évident que celui-ci était le plus attendu de la gamme. Le constat était alarmant : sans ce guide, les meneurs et créateurs de scénarios de CRIMES demeuraient « captifs » de nos productions, à moins qu'ils ne se livrent à un travail de rat de bibliothèque. (...)
Comment appréhender un guide sur Paris ? La question semble acessoire, elle est pourtant essentielle. Unsupplémentde contexte, c'est à mon sens l'exercice casse-cou par excellence. On y condense un univers de jeu, on doit y retranscrire sa saveur, ses couleurs, sans oublier d'y placer de façon dynamique des personnages, des intrigues. (...)
Surtout que la plupart des meneurs aiment piocher, digérer et restituer à leur manière les infos d'unsupplément, et pas forcément pour la gamme à laquele il appartient. CRIMES a été acheté comme complément de MALEFICES, et peut-être l'inverse est vrai. Après s'être mis d'accord sur les jeux pour lesquels lesupplémentest utilisable, il faut se poser la question suivante : le guide est-il destiné aux meneurs, aux joueurs, aux deux à la fois ? (...)
Comme, donc, j'avais eu la faiblesse d'accepter une fois cette tâche ingrate, Yann, ce vautour du jeu de rôles, m'a, comme il se doit, refilé les deux premiers chapitres du futursupplémentsur Paris. Impressionné par la qualité d'écriture du second chapitre (celui qui présente des lieux emblématiques du PARIS de CRIMES avec les personnages et les ambiances qui les animent), à la fois original et très utilisable en jeu, je décidais de manier le chaud et le froid dans mon compte-rendu de lecture. (...)
Ceci dit, il était à mon goût un peu trop près de ses sources et ressemblait plus, tantôt à un « Que sais-je ? », tantôt aux pages générales d'un « Guide du Routard », qu'à un véritablesupplémentde jeu de rôles fait tout à la fois pour transporter l'imaginaire du lecteur et permettre au Meneur d'y trouver facilement les renseignements dont il a besoin. (...)
D'abord, c'est çui qui dit qui y est », fut en substance la réaction de Yann qui me somma donc de lui proposer pour avant-hier, dernier délai, des pistes de réécriture pour ce premier chapitre. Parmi les propositions retenues, on trouvera dans cesupplémentla réorganisation des renseignements pratiques sous forme de questions/réponses que, pense-t-on, les Meneurs (ou les joueurs) ne manqueraient pas de se poser sur le Paris de 1900. (...)
Ceci n'étant visiblement pas du tout d'actualité, je me trouve bien heureux d'avoir la chance de donner un modeste coup de main aux p'tits gars de chez CRIMES d'en face. En effet, qu'on se le dise, même si cesupplémentporte la patte de Yan, et est donc conçu spécifiquement pour l'ambiance de CRIMES, je suis, je pense, la bonne personne pour assurer que tout amateur de MALEFICES y trouvera largement son compte pour metre en scène les scénarios de son jeu préféré. Au final, j'aurai donc été ravi de participer un petit peu à unsupplémentde grande qualité dont je rêvais depuis bien longtemps... même si le chemin pour y parvenir aura été finalement, pour moi, bien surprenant ! (...)
- Des sources litéraires, des témoignages et des journaux privés qui restituaient un « esprit » fin de siècle sans lequel la partie « Ombres » dusupplémentn'aurait pas existé. Recherche documentaire et univers de fiction La recherche des sources d'inspiration( historique des archives) Il faut pouvoir remplir les 208 pages d'un texte qui approche les 800 000 signes typographiques. Autrement dit, il faut avoir beaucoup de matières car lesupplémentque vous aurez peut être en main n'est que la partie émergée de l'iceberg. Nombre de documents, de faits et de personnages ont été laissés de côté, victimes d'une sélection féroce, et verront peut être le jour dans un PDF, dans un « salon des réprouvés » à télécharger sur notre site. (...)
) serait une bonne idée... La genèse des coupures de presse Un des éléments qui montre le mieux l'hybridation de l'historique et du fictif reste les coupures de presse, insérées dans diverses parties dusupplément. Elles ont pour objectif d'offrir une pause au lecteur qui y trouvera les mêmes sujets que le texte normal, mais abordés d'une autre façon. (...)
Nous vous rappelons que les Ecuries d'Augias sont un studio travaillant pour l'éditeur Caravelle, les deux entités étant distinctes. Nous lui décrivons succinctement lesupplémenten question et lui proposons un gabarit en terme de nombre de pages. Puis nous attendons son aval. (...)
Embrigadement C'était lors d'un week-end stéphanois, en compagnie de quelques-uns des principaux maîtres du CRIMES, j'ai nommé Yann, Christophe et leur éditrice Camile, alors que nous étions réunis pour essayer d'avancer sur la conception d'un autre jeu. De fil en aiguille, la conversation revient sur CRIMES et le futursupplémentPARIS : à force d'exprimer mes desideratas et de dire à quel point cesupplémentme paraissait capital pour le futur de la gamme, Yann a fini par me proposer d'y apporter ma contribution. Quelques mois plus tard, lorsque les choses sérieuses ont véritablement commencé, on s'est partagé le travail et je me suis retrouvé responsable de la partie « intrigues » du contexte, c'est-à-dire, entre autres, les PNJ et les sociétés secrètes. (...)
Par exemple, il est clair que le réseau de PNJ des jeux White Wolf ou de L5A est dédié à la politique, avec un système d'alliance, de luttes d'influence, Et même si c'est quelque chose que j'apprécie beaucoup en tant que MJ (j'ai eu ma période L5A), cela ne correspondait pas à la nature de CRIMES et il fallait donc trouver autre chose. L'idée a donc été de transposer le thème dusupplément(Ombres et Lumières) à ces personnages, en donnant à chacun d'entre eux une face visible, souvent respectable, et une face cachée, plus sinistre, plus criminelle et parfois même monstrueuse. (...)
Même chose pour les sociétés secrètes, dont le rôle essentiel est d'être une autre dimension cachée et insoupçonnable pour certains habitants de Paris. Travailler avec des personnages historiques Sur la soixantaine de PNJ fichés dans lesupplément, près de la moitié sont des personnages historiques. Même si elle a été remaniée pour lui apporter une dimension romanesque et « crimesque », la base historique constitue un matériau très particulier pour l'écriture d'unsupplémentde jeu de rôle. Côté négatif, on citera les mauvaises surprises de dernière minute (un personnage qui est mort deux ans avant la date dusupplément, un autre qui à cette période de sa vie ne correspond pas à l'image qu'on avait de lui...) et plus généralement une certaine « rigidité » qui génère quelques arrachages de cheveux lorsqu'on veut donner au MJ les PNJ les plus utiles possibles pour sa campagne. Côté positif, l'Histoire est une formidable source d'inspiration, surtout quand on rentre dans les détails. (...)
Le record doit avoisiner les deux heures, et je ne suis pas sûr qu'on soit jamais descendu en dessous des soixante minutes... Le personnage que vous ne verrez pas dans cesupplémentIl y a eu de nombreux essais avant d'établir la liste finale de la soixantaine de personnages qui auraient droit à leur fiche dans lesupplément. Quelques débats passionnés ont permis de savoir lesquels garder et lesquels renvoyer à leur oubli. (...)
Témoignage de Greg Lowfé Illustrateur et concepteur de la couverture J'aurais aimé écrire tout un article sur le rapport ambigu qu'entretiennent les illustrateurs avec leur deadline (le moment où il faut rendre les dessins finis pour la maquette) mais puisque la deadline pour rendre ce texte est ce soir, je vais faire court. En gros je suis fier de tous les dessins qui seront dans cesupplément. J'y ai dépensé du temps et de l'énergie, hypothéqué mes poumons pour fumer plus, acheté un estomac en plastique pour supporter les litres de café et fait chauffer au rouge quelques neurones sur Photoshop. (...)
Parfois on a des références photo, et le dessin marche très bien quand même, comme la couverture dusupplément, blindée de supports photographiques (ma main gauche, une ruelle et une carte postale du moulin rouge). (...)
A moins d'être siphonné, on ne tient pas si l'on n'a pas une communauté derrière soi pour demander des comptes et des nouvelles, pour entretenir la flamme et nous empêcher de nous poser la question fatale : mais pourquoi fait-on tout cela ? La ML est le premier critique de toutes les épreuves dusupplément(plan détaillé, textes, thèmes, documents d'archives et brouillon de maquette). Les membres sont de fin connaisseurs de la gamme et sont les artisans de tout ce qui touche le monde de CRIMES (forum, publicité, tests) et non un forum de spécialistes dans une activité précise. (...)[LE MAKING OF] Ce making of a été écrit pour vous permettre d'appréhender la conception d'un supplément de jeux de rôles. Nous avons pris pour exemple la conception de PARIS, OMBRES ET LUMIÈRES. La genèse du projet : L'idée de départ : Le livre de base de CRIMES ne faisait qu'effleurer la capitale. Une grande partie du « roman » et des scénarios s'y déroulaient, sans que la géographie de la ville ne soit révélée. Il était donc difficile pour un meneur de créer ...