La maison reste ouverte pendant les travaux
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Un scénario destiné à un groupe de joueurs et à un meneur de jeu relativement expérimentés. Les mentions «p. XXXX» font référence aux règles de L'appel de Cthulhu (dernière édition française). Acte 1 : Paris. Introduction des PJ : Paris, juillet 1940. Si vous le sentez, vous pouvez leur faire jouer un ou deux épisodes de la panique de mai-juin (tentatives pour fuir la capitale, premiers contacts avec l'occupant, etc.). Sinon, contentez-vous de leur communiquer les informations historiques ...Contient : personnage (3), pj (174)(...) XXXX» font référence aux règles de L'appel de Cthulhu (dernière édition française). Acte 1 : Paris. Introduction desPJ: Paris, juillet 1940. Si vous le sentez, vous pouvez leur faire jouer un ou deux épisodes de la panique de mai-juin (tentatives pour fuir la capitale, premiers contacts avec l'occupant, etc. (...)
Sinon, contentez-vous de leur communiquer les informations historiques de base (voir encadrés). L'aventure proprement dite commence le mardi 16 juillet 1940, vers 4 heures du matin. ChaquePJest brutalement réveillé par une lampe torche braquée en pleine figure. Sa chambre grouille de soldats allemands. (...)
On l'extrait de son lit sans ménagement et on l'embarque dans un camion militaire qui stationnait dans la rue. Si lePJproteste trop fort ou se débat, il prend quelques coups de crosse dans les côtes. Pourquoi cette arrestation ? (...)
Evidemment, reste la possibilité qu'un ou plusieurs personnages n'aient jamais éprouvé le moindre intérêt pour le paranormal. Ce n'est pas très grave. Par les temps qui courent, n'importe qui peut se faire arrêter... Si unpersonnageest d'origine britannique, sa nationalité est une raison suffisante. Il peut s'attendre à être mis en prison jusqu'à la fin de la guerre. Si unPJest célèbre dans un domaine quelconque, vous pourrez sans doute trouver une « bonne raison » quelque part dans son passé (déclarations antinazies, engagement dans le camp républicain lors de la guerre d'Espagne, etc. (...)
Les personnages sont conduits jusqu'à une grande bâtisse grise : la prison de la Santé. Une aile entière a été dégagée pour les « politiques ». LesPJse retrouvent tous entassés dans la même cellule. C'est un bon moment pour faire connaissance... Ils vont y passer quelques jours déprimants, coupés du reste du monde. (...)
On leur ordonne de monter... L'attaque : Le camion sort de la prison et remonte vers le nord de Paris (lesPJn'ont aucun moyen de le savoir, mais il se dirige vers Aubervilliers, et plus précisément vers l'une des premières antennes françaises de la Gestapo. On doit les y soumettre à un premier interrogatoire). Si lesPJveulent prendre des initiatives, c'est parfait ! Après tout, on ne sait jamais... Ils seront peut-être assez brillants pour neutraliser simultanément les deux soldats qui les accompagnent à l'arrière, celui qui se trouve à côté du conducteur et les quatre de la voiture d'escorte, qui est juste derrière le camion. (...)
Il fait très sombre, et l'avenue est bien entendu déserte, jusqu'au moment où... Les hommes surgissent des rues latérales. L'un d'eux se met juste devant le camion. LesPJ(qui ne peuvent rien voir) entendent le chauffeur klaxonner, puis le véhicule fait une embardée, quitte la chaussée et va percuter un banc. (...)
De plus, les balles n'ont pas l'air de leur faire grand mal, et ils ont l'avantage du nombre (sans oublier qu'ils voient parfaitement dans le noir). Ces créatures se repèrent au mouvement. Si lesPJessayent de courir, ils sont poursuivis, rattrapés et attaqués. Idem s'ils restent pour les aider à combattre les Allemands. (...)
les créatures s'arrêtent puis commencent à s'éloigner, visiblement en pleine confusion. Là-dessus, lesPJet le rouquin voient des phares approcher... La fusillade a attiré une patrouille. Il ne leur reste plus qu'à s'enfuir très vite. (...)
Cela dit, les soldats qui se trouvent à l'intérieur n'hésitent pas à en descendre pour continuer à pied. Laissez lesPJprendre des initiatives, et faites en sorte qu'elles réussissent (dans les limites du raisonnable). (...)
A cet instant, une porte s'ouvre juste à côté d'eux, et on leur fait signe d'entrer. Le rouquin s'y engouffre sans hésiter. Si lesPJsuivent le mouvement, ils se retrouvent dans un hall d'entrée un peu décrépit, en compagnie d'un petit homme en pyjama, qui leur fait signe de se taire. (...)
» Il refuse de se présenter : « Ce que vous ne savez pas ne peut pas me faire de mal, si on vous reprend. Appelez-moi comme vous voulez. » On voit, parfois, desPJobtus refuser ce genre d'aide providentielle. Si tel est le cas, l'homme les laisse partir, après les avoir informés qu'il passe parfois la nuit dans cette maison (« si vous voulez revenir »). (...)
Le petit homme revient en milieu de matinée, avec un paquet de vêtements (de quoi habiller tous lesPJ). Il a l'air nerveux : les Allemands s'agitent et multiplient les contrôles. Le transfert se passe néanmoins sans incidents. Le refuge : LesPJvont se retrouver « locataires » de plusieurs chambres minuscules, au troisième et dernier étage d'un petit immeuble situé au fond d'une cour, au pied de la butte Montmartre. (...)
Leur sauveur est l'un des honorables « hommes d'affaires » qui supervisent l'établissement. Dans la mesure où lesPJvont y passer quelques temps, il serait juste de faire les présentations : - M. Fernand, leur sauveur. Un petit truand, mi-proxénète, mi-receleur. Il a ramassé lesPJsur une impulsion, mais aimerait bien les « rentabiliser » d'une manière ou d'une autre. Toutefois, il n'irait jamais vendre qui que ce soit aux Allemands. (...)
La cinquantaine osseuse, toujours une cigarette au bec et l'habitude d'être obéie. C'est la femme de Max, et lesPJauront surtout affaire à elle. Contrairement aux hommes, c'est une réaliste, et elle est pleinement consciente des conséquences que pourrait avoir la découverte desPJsous son toit. Elle ne fait donc pas spécialement d'effort pour être polie, leur reproche de manger trop, de « rester là à se tourner les pouces alors qu'on risque nos vies pour vous », etc. (...)
En tout, une dizaine de filles plus ou moins jolies et plus ou moins fraîches. Grand coeur, petite vertu et cervelle en proportion. La présence desPJne restera pas longtemps un secret si on ne prend pas des mesures pour les empêcher de bavarder (elles sont libres de sortir dans la journée, font les courses, rendent visite à des amies, etc. (...)
Il y en a toujours cinq ou six au bar, à attendre qu'une des filles soit libre ou simplement à profiter des boissons. Ils sont juste là pour faire peur auxPJ... Le rouquin : Il est toujours en leur compagnie, et s'avère un garçon charmant. Il s'appelle Pierre Barnier, « employé au ministère de la Guerre ». (...)
Arrangez-vous pour qu'ils sympathisent au cours des quelques jours qu'ils vont passer ensemble. Il est destiné, au cours des épisodes suivants, à devenir leur pire ennemi... LesPJdoivent se perdre en suppositions sur la nature de leurs libérateurs. Barnier a l'air d'en savoir beaucoup. (...)
En une occasion, un jour où il a un peu bu, il laisse même échapper que « c'est moi qu'ils cherchaient ». Si lesPJdirigent la conversation sur l'occulte, il fait preuve de connaissances assez importantes. Il finira par tout leur expliquer, de préférence autour d'un verre. Selon lesPJ, cela peut être une discussion paisible ou un interrogatoire, mais voici en gros ce qu'il dira : « Il y a, à l'intérieur des services secrets, un groupe. (...)
Il ignore ce qui se produit lorsque le sorcier est tué, mais pense que c'est ce qui les a sauvés lors de l'attaque. - Il est persuadé qu'on a cherché à le tuer, et a l'air résolu à se venger. Dans la mesure où lesPJétaient censés mourir avec lui, ils devraient se ranger de son côté. Toutes ces informations sont globalement exactes, à un détail près : Barnier était beaucoup moins anonyme dans l'organisation qu'il veut le faire croire. (...)
C'est un fanatique, et cela devrait se voir un peu : il hait « les Boches » en bloc, sans distinction d'âge ou de sexe, et rêve à voix haute au jour où Berlin sera rasée par les Alliés (« et on sèmera du sel sur les ruines, comme pour Carthage »). Mais l'époque étant ce qu'elle est, lesPJrisquent de ne voir dans son délire que de simples manifestations de patriotisme. Après tout, pour les Français et les AngloSaxons, c'est un garçon charmant. (...)
Elle reviendra leur annoncer que leurs domiciles sont sous scellés, « et la concierge m'a regardé de travers quand j'ai demandé après vous ». Si lesPJhabitaient avec des proches (femme, enfants, parents, etc.), il n'y a plus trace d'eux. Il ne reste plus qu'à faire appel aux vieux copains (d'université, d'aventure, etc. (...)
Pourrais-tu donner dix mille francs au porteur de cette lettre, en souvenir du bon vieux temps ? »). Tout le monde n'est pas réceptif aux appels au secours transmis par des inconnus, mais lesPJfiniront bien par recueillir quelques milliers de francs, de quoi dédommager leurs sauveurs et acheter des cartes d'identité, de rationnement, etc. (...)
Les planques : C'est le point de départ le plus logique. Barnier connaît quatre adresses, et les communique volontiers auxPJ. Lui n'ose pas se montrer pour le moment : il ne sait pas comment ses excollègues vont l'accueillir. (...)
Il leur donne aussi le dernier mot de passe dont il ait connaissance, celui du mois de mai : « Serpent » (la réponse est « Araignée »). AuxPJde jouer. Les planques sont à : - Barbès. Un immeuble près du métro aérien. C'est désert. Aux dires des voisins, cela fait des semaines que personne n'est venu. (...)
Selon les riverains, il y a eu « un drame horrible, hier ». A force d'interrogatoires patients, lesPJpeuvent reconstituer les faits : tous les habitants du pâté de maison situé à côté de la planque ont été tué la veille. (...)
On s'avise que les « barbares nazis » sont (pour citer un article d'époque) « des jeunes gens très corrects, qui aiment sincèrement la France. »). Faites quelques efforts pour poser l'ambiance, lorsque lesPJdécouvriront la capitale. Parlez des queues devant les magasins. Mentionnez les panneaux indicateurs en allemand qui ont fleuri partout en une nuit. (...)
Pour l'heure, sa meilleure théorie est que « plusieurs lions ou tigres se sont évadés d'un cirque ou d'un zoo lors de l'exode, et qu'ils sont responsables du massacre ». Il ne demande pas mieux que de discuter avec lesPJmais, le soir même, il recevra la visite d'un Allemand très courtois et très intéressé par l'affaire (herr Norwald, présenté plus loin). Bien sûr, il lui parlera d'eux... Si lesPJle désirent, il est possible de s'introduire dans la planque. C'est vide, mais il y a des traces de sang récentes qui mènent à la cave. Un passage s'ouvre derrière la chaudière. Il débouche sur les égouts. LesPJperdent la piste peu après. (Les Blêmes, livrés à eux-mêmes et affamés, sont bien entendu responsables du massacre. (...)
) - Denfert. Une villa, à trois cents mètres de la place. Les volets sont fermés mais elle est occupée. Si lesPJfrappent et donnent le mot de passe, on leur ouvre sans problèmes. Les ennuis commencent à l'intérieur. (...)
Ils n'en sont pas encore à songer à déserter, mais cela pourrait venir assez vite. - Jean Montfort est le chef du groupe. Il est grand, mince, élégant et aux abois (mais lesPJne le savent pas). Il est assez haut placé dans l'organisation pour connaître de vue la plupart des agents, il sait donc que lesPJn'en font pas partie. Il dirige l'interrogatoire (qui tourne assez vite à la discussion cordiale si lesPJne font pas l'erreur de lui mentir au début). Il écoute leur histoire, réfléchit quelques instants, demande à ses hommes ce qu'ils en pensent (« faut les tuer, chef »). (...)
Aujourd'hui, le Bureau S se résume à cinq hommes, sans force de frappe magique (bien qu'il leur reste un tas de « vieux bouquins moisis et de notes pas claires »). Dans ces conditions, Montfort accueille avec joie l'aide desPJet de Barnier (vu l'état des effectifs du Bureau S, il décide d'oublier qu'il devait éliminer le rouquin, mais le garde à l'oeil). La menace nazie : En fait, lesPJ(et, par extension, les agents du S) sont face à deux menaces. - La Gestapo. De ce côté, c'est clair, net et simple : lesPJse sont évadés à l'aide de complicités inconnues. Il convient de les rattraper rapidement. Si on ne peut pas les reprendre vivants, ce n'est pas grave. (...)
Mais ils commencent à mettre en place un important réseau d'indicateurs, et ils peuvent tomber sur lesPJà tout moment. Il suffit que Lucien soit arrêté, ou qu'un des soldats qui fréquentent le Chat noir aperçoive Barnier et reconnaisse le « dangereux terroriste » qu'ils ont ordre d'arrêter. (...)
Dans ce cas, vous pouvez faire intervenir une dizaine d'individus en civil, plus quelques policiers français (qui traînent les pieds et pourraient regarder ailleurs le temps que lesPJs'enfuient), le tout dirigé par un nabot chafouin en manteau de cuir noir. Ils peuvent investir le bordel, ou sauter à trois ou quatre sur unPJisolé en pleine rue et l'enfourner dans une grosse voiture noire. Personne ne réagit. Si les personnages tentent de se défendre, cela risque de provoquer une grosse fusillade où ils ne sont pas sûrs d'avoir le dessus. (...)
C'est l'émissaire personnel d'un groupe de hauts dignitaires nazis intéressés par l'occultisme, et il dispose des pleins pouvoirs ou peu s'en faut. C'est lui qui a ordonné l'arrestation desPJ, entre autres (et qui s'est rabattu sur leurs familles lorsqu'ils lui ont échappé). Il est très intelligent et très subtil. (...)
C'est le genre de personne à mener cinq ou six plans de front pour atteindre un seul objectif, et les personnages risquent, sans l'avoir voulu, d'être inclus dans ses stratégies. Pour l'heure, les Blêmes le préoccupent plus que lesPJ. A vous de décider de son intervention. Après sa visite à Auteuil, il comprendra que les personnages sont aussi sur l'affaire. Il pourrait faire surveiller la planque de Denfert et contacter lesPJdès qu'ils en sortent. Il se contentera peut-être de les faire suivre et de corrompre un de leurs hôtes (M. (...)
Il peut aussi leur fournir des hommes, en cas de besoin... Les Blêmes frappent : Voici de quoi meubler les temps morts, si vous estimez que lesPJont besoin de complications supplémentaires. La tragédie d'Auteuil se répétera deux ou trois fois (une attaque tous les deux jours en moyenne). Les créatures semblent rester sur la rive gauche. Si lesPJenquêtent, ils pourront trouver quelques témoins qui les ont vues entrer dans les égouts. Plus grave, depuis la dernière attaque, elles emmènent des blessés. (...)
Dans l'immédiat, seuls les deux derniers sont véritablement intéressants. Ne vous embêtez pas avec les règles sur l'apprentissage : une fois le texte décrypté, lesPJse retrouvent en possession d'un véritable manuel d'utilisation, clair simple et précis. Ils n'ont qu'à suivre les instructions. (...)
Il faut chanter une longue incantation, sacrifier un petit animal et faire couler un peu de sang humain (le sort précise « une petite coupure fait l'affaire, mais mieux vaut voir grand »). Où lesPJfont-ils tout ça ? Si c'est dans les égouts, il leur faudra trouver une salle assez grande pour y rassembler toutes les créatures. (...)
Les corps d'accueil s'écroulent, inertes. Leurs âmes d'origine sont de retour. Conséquence amusante : lesPJse retrouvent en compagnie d'une quinzaine d'agents du bureau S (certaines créatures ont été tuées au cours des derniers jours) dont la santé mentale n'est plus qu'un lointain souvenir. (...)
La plupart sont juste au stade catatonique, mais certains pourraient se montrer violents. Qu'en faire ? Les déposer devant un asile de fous est encore le plus rationnel. Si lesPJpréfèrent les abattre, n'hésitez pas à leur retirer de la SAN. Fuir ! Une fois les Blêmes éliminés, il ne reste plus qu'à passer en Angleterre. (...)
Rester à Paris serait du suicide, avec toute la police allemande qui les recherche. La « zone libre » n'est pas un abri sûr. Et les chefs du Bureau S sont à Londres... LesPJvoudront sans doute les liquider / s'engager chez eux / continuer à enquêter sur leur compte / etc. (...)
Montfort et ses hommes partiront de leur côté (les groupes trop nombreux éveillent les soupçons), suivis desPJet de Barnier. Curieusement, dans la confusion, le voyage vers le nord-ouest est étonnamment facile. (...)
Il y a aussi, sur toutes les routes, des marchands qui revendent des biens récupérés sur les cadavres (ou tout simplement volés dans les fermes abandonnées), sans oublier les profiteurs qui vendent des sandwichs rassis plusieurs centaines de francs. Si lesPJveulent acheter des armes, ils trouveront sans doute leur bonheur en chemin. Caractéristiques : Soldats allemands : FOR 13 CON 14 TAI 14 INT 12 POU 12 DEX 12 APP 11 EDU 10 SAN 60 PdV 14. (...)
La plupart des réservoirs sont vides, mais un coup de chance - et un jet de Mécanique - peuvent faire des miracles). Dans ce cas, toutefois, lesPJont de grandes chances d'être arrêtés par une patrouille allemande (faitesleur peur, mais laissez-les baratiner les soldats). (...)
ou qu'ils soient pris en chasse par une vedette allemande, etc.). Et par un pluvieux matin d'août, lesPJsont déposés sur une plage anglaise. Montfort et ses hommes n'arriveront jamais, Barnier les a dénoncés avant de partir et ils se sont fait prendre sur la côte française. (...)
Welcome : De la plage où ils viennent de débarquer, un petit sentier part vers un village, à quelques centaines de mètres. LesPJn'ont qu'à se présenter au commissariat local et expliquer leur affaire (s'ils s'en dispensent et préfèrent essayer de rallier Londres par leurs propres moyens, ils seront pris par une patrouille de la Home Guard et se retrouveront derrière les barreaux pour quelques jours, sous l'accusation d'espionnage). (...)
Ils vont passer l'essentiel de la semaine suivante à répondre aux questions insidieuses d'aimables jeunes gens, tous membres du contre-espionnage, qui cherchent à s'assurer que lesPJne sont pas des espions allemands. Ils vont devoir raconter leur vie plusieurs fois chacun... (bien entendu, la manière dont ils sont traités dépend largement de leur profession et de leur notoriété. On sera beaucoup moins pointilleux avec les militaires, par exemple). Si lesPJsont en âge de se battre, on leur fait clairement comprendre que la moindre des choses serait de s'engager dans l'armée, ou à la rigueur dans les troupes de la France libre. (...)
En fin de compte, l'un de leurs hôtes, souriant, leur donne des papiers d'identité provisoires et une cinquantaine de livres « pour les aider à démarrer ». Après quoi, il leur souhaite bonne chance et les laisse partir. Dans les mois suivants, lesPJvont être discrètement surveillés par le M.I.5, le contre-espionnage anglais. De temps en temps, pendant un jour ou deux, « on » les file, « on » visite leur chambre, « on » ouvre leur courrier... Si lesPJs'en rendent compte, ils risquent de réagir brutalement, avant de découvrir - trop tard - l'identité des fouineurs. (...)
En revanche, s'ils se mettent dans une situation délicate, leurs anges gardiens pourraient intervenir pour les en sortir. S'installer : LesPJont du mal à trouver un logement. Ils devront probablement se contenter d'un studio infesté de punaises dans l'est de la ville. (...)
Certains sont sans doute morts, d'autres sont mobilisés, les plus prudents sont allés s'installer en Ecosse ou au Pays de Galles... Quant aux services qu'ils peuvent rendre auxPJ, vous en êtes seul juge. Un emploi, ou un logement plus spacieux, sont du domaine du possible. Bien entendu, il n'est pas question de rester sans rien faire, du moins pas trop longtemps. (...)
Barnier prend ses distances avec le groupe à ce moment-là. Il leur promet de rester en contact avec eux... et ne donne plus de ses nouvelles. Si lesPJveulent lui courir après, faites-leur comprendre que dans le chaos ambiant, il serait miraculeux de remettre la main dessus. Il va vaquer à ses occupations... La France libre : Même si lesPJne désirent pas s'y engager, ils devraient y faire un tour, ne serait-ce que pour se renseigner sur le mystérieux commandant Catala et ses hommes (et s'ils le souhaitent, il y a de l'ouvrage pour tout le monde, quelles que soient leurs compétences). (...)
» Il a effectivement une carte de visite au nom de Charles Catala, avec une adresse dans Soho. Il la montre bien volontiers auxPJ. Catala : Normalement, lesPJdevraient l'aborder avec d'infinies précautions et l'idée qu'ils approchent le Grand Méchant de l'histoire. Ils vont être déçus. (...)
D'abord parce que le modeste deuxpièces qu'occupait le commandant évoque assez peu l'antre d'un sorcier démoniaque, et surtout parce que leur gibier est mort. Londres : LesPJy arrivent fin août. La ville vit alors ses dernières heures de calme. Les Anglais sont les seuls à continuer la lutte, et en sont tout à fait conscients. (...)
On installe des abris partout. La plupart des gens se déplacent avec un masque à gaz en bandoulière (lesPJpeuvent s'en procurer sur simple demande). Et toute cette débauche de patriotisme et de paranoïa se déroule au milieu d'un bel été, dans l'une des plus belles villes du monde. (...)
Il y a jusqu'à vingt raids par jour... Tout le monde s'habitue à descendre de nuit dans les stations de métro et à y dormir. Si lesPJpréfèrent se balader à l'extérieur pendant une alerte, vous pouvez légitimement les terroriser : des rues entières disparaissent dans de monstrueuses explosions, sous leurs yeux, sur fond de sirènes, avec pour seul éclairage les projecteurs de la DCA qui éclairent les silhouettes des bombardiers nazis, tout là-haut. (...)
Un Français aussi, un rouquin avec des lunettes. Non, Il n'a pas dit son nom, mais il avait un mot du commandant. » LesPJpeuvent visiter l'appartement s'ils le désirent. En fait, ils peuvent même le louer. Il n'y a plus rien. (...)
L'un des jumeaux est venu trouver Donegall peu après et lui a donné une grosse somme d'argent pour prier pour le repos de l'âme de son ami. Si lesPJexpliquent qu'ils aimeraient le remercier pour son geste généreux, le bon père leur donnera son adresse: Donald Klein, 78 Pitt Street, dans Soho. (...)
S'il est venu à l'enterrement, c'est dans l'espoir de rencontrer de nouveaux pigeons. Il voit dans lesPJune manne céleste. Il leur expliquera que Catala venait recevoir son enseignement, et leur offrira de « s'ouvrir à la sagesse ». (...)
Après tout, cela ne coûte qu'une poignée de livres... Il n'est pas contre un petit chantage, ou un vol si lesPJlaissent traîner des objets de valeur à sa portée... Le Swami est là pour fournir une diversion exaspérante, mais il a un autre rôle à jouer : se faire enlever et trucider par les successeurs de Catala, qui reprennent sa campagne de recrutement de manière beaucoup plus musclée, et n'ont pas le temps à perdre avec des imbéciles. Il serait bon que lesPJsoient dans les parages lorsque cela se produira (la méthode la plus classique reste le tampon imbibé de chloroforme suivi d'un embarquement manu militari dans une grosse voiture, mais vous avez plein d'autres possibilités. (...)
Il est snob, alcoolique, drogué et pervers, mais c'est aussi un magicien d'un certain pouvoir, et il n'est pas complètement mauvais, en dépit de toutes ses vantardises. Si lesPJle prennent intelligemment, il peut devenir leur meilleur allié. Il peut les présenter à tout ce que la capitale compte d'occultistes plus ou moins cinglés. (...)
Par les temps qui courent, il est difficile de savoir s'ils ont été tués dans un bombardement ou s'ils ont été enlevés, mais lesPJdevraient s'en rendre compte... et se sentir mal à l'aise. Développez cette piste si vous le désirez. Dudley passera quelques jours à jauger lesPJ. S'il estime qu'on peut leur faire confiance, il s'ouvrira un peu plus et leur parlera de son passé d'investigateur, au côté de Catala et de quelques autres. (...)
» Si on lui rapporte les dernières paroles de Catala, il tique. Il prétend ne pas comprendre... mais il ment mal. Il se méfie encore un peu desPJ. De plus, il en sait moins que Brendan, et préfère que ce soit le jésuite qui rompe leur commune promesse de secret. (...)
L'employé qui les renseigne mentionne en passant qu'on lui a déjà posé ces questions, il y a un ou deux jours. Qui ? Un anglais anonyme, en pardessus et chapeau melon (un agent du Bureau S). LesPJpeuvent essayer de téléphoner à Brendan (sans succès : ils parviennent, au bout de plusieurs heures d'efforts, à joindre le séminaire, mais il est absent. (...)
Un télégramme est une solution plus sûre, mais le délai est plus important : une journée pour un échange de questions-réponses. Laissez lesPJgérer la communication avec Brendan comme ils l'entendent. Il ne leur dira rien de précis par courrier ou au téléphone. (...)
L'Angleterre et l'Etat libre d'Irlande sont plutôt en mauvais termes, et les communications entre les deux pays sont irrégulières depuis le début de la guerre. Par ailleurs, lesPJn'ont pas de passeport. En faire établir un est possible, mais cela prendra du temps. C'est un bon moment pour faire appel à d'éventuelles relations. (...)
Il sera enlevé en route par des agents du S. Que ce soit en enquêtant sur place ou par téléphone, lesPJpeuvent établir qu'il est parti pour le rendez-vous comme prévu... mais il s'est évaporé quelque part sur le trajet. Le lendemain, son bureau au séminaire est cambriolé. Toutefois, lesPJn'ont pas tout perdu : il a laissé une lettre à leur intention chez sa logeuse. Elle se fera un plaisir de la leur transmettre. (...)
Dudley est toujours chez lui, mais il est dorénavant protégé par une dizaine de « disciples » costauds. Ils font un barrage efficace... presque trop, en fait. LesPJauront des difficultés à leur faire comprendre qu'ils sont des amis du « Maître ». Ils finiront tout de même par être reçus. (...)
Dudley est vautré sur un divan, emmailloté dans une épaisse couverture. Il est très faible, et s'évanouit purement et simplement lorsque lesPJlui annoncent la disparition de Brendan. Si lesPJse précipitent pour l'aider, ils pourront constater qu'il porte plusieurs brûlures profondes à la poitrine. Il a été torturé. (...)
Il saura ce que je veux dire. Que Dieu vous bénisse. Brendan » Deux jours après l'enlèvement de Brendan, pendant que lesPJenquêtaient sur ce problème, Dudley a été attaqué à son domicile, par « une sorte de monstre noir » qui lui a soutiré tout ce qu'il savait sur les autres membres du groupe et a récupéré son fragment de rituel avant de disparaître (c'était un démon mineur et, s'il n'a pas tué Dudley, c'est parce qu'il l'a jugé assez corrompu pour être épargné). Les sept : Dudley leur communique bien volontiers le nom des Sept. AuxPJde trouver le reste, en épluchant les annuaires ou les registres de taxation, etc. Ils vont devoir sillonner Londres, interroger quantité de gens, bref faire leur boulot d'investigateur. (...)
Il peut mourir de ses blessures, être abattu par les agents humains du S quelques jours après s'être confié auxPJ(Barnier a estimé, à la réflexion, qu'il en savait trop pour rester en vie)... ou guérir et devenir un allié utile. (...)
Il présidait le Parti national britannique, très proche des nazis, qui comptait quelques milliers de membres. Il est en prison depuis un an, et lesPJne devraient pas chercher à le rencontrer, s'ils ne veulent pas devenir suspects à leur tour. Ils peuvent toutefois s'introduire dans son hôtel particulier (qui n'est pas spécialement surveillé). (...)
Il y a de grandes empreintes de brûlures dans la bibliothèque, et la porte du coffre-fort qui renfermait le morceau de rituel a fondu. Si vous sentez que lesPJsont las de poursuivre des ombres et sont mûrs pour un peu d'action, ils tombent sur le cambrioleur. (...)
Il fait sans cesse la navette entre Aldwich et une base aérienne du sud du pays. Il est petit, gros et assez âgé. Visiblement, la visite desPJle gêne. Il prétend avoir perdu son fragment en 1918, lorsqu'il a fui les Rouges. En fait, il a reçu quelques jours plus tôt la visite de Barnier, qui le lui a acheté fort cher. (...)
- Vladimir Ivanenko. Russe blanc en exil et propriétaire de l'Aigle du tsar, un restaurant bien connu. Lorsque lesPJarrivent à son adresse, ils trouvent un cratère de bombe encore fumant... En interrogeant les voisins, ils finissent par apprendre qu'lvanenko est encore en vie. (...)
Il avait peur de ce qui pouvait lui arriver, mais refusait de quitter le pays. Attentats : Bien entendu, lesPJet les agents du S suivent les mêmes pistes. Ils vont donc, inévitablement, se rencontrer. Vous avez deux lignes d'actions possibles : Les agents humains : Ce sont pour la plupart des vétérans du Bureau S de Catala, qui sont contents d'avoir de nouvelles missions. Ils prennent lesPJpour de simples gêneurs ou pour des espions allemands. Ils ne chercheront à les liquider que si Barnier leur en donne l'ordre. (...)
Autrement, ils se contentent de menaces et de brutalités mineures. - Le plus simple, vu le contexte, reste de placer une bombe chez l'un desPJ. Demandez des jets de Chance (ou d'Ecouter pour entendre le tic-tac) aupersonnageconcerné. Après quoi, il faudra sans doute un ou deux jets de Mécanique pour la désamorcer. - Si ça ne donne rien, ils peuvent se mettre en embuscade et leur tirer dessus au pistolet. (...)
Londres est plein de pans de murs prêts à s'effondrer sur la tête des passants... Les agents du S ne sont pas assez fanatiques pour se battre jusqu'à la mort. DesPJchanceux pourraient donc faire des prisonniers. Malheureusement, ils en savent assez peu. Ils sont organisés en cellules étanches de cinq hommes, qui reçoivent leurs ordres par téléphone. (...)
Le surnaturel : Si cela ne suffit pas, Barnier fait appel à ses sorciers. Envoi de vampires de feu et d'un vagabond dimensionnel... Le but est de faire passer lesPJpour des déments et provoquer leur internement. Si cela ne marche pas, vous pouvez passer à la vitesse supérieure. (...)
Les autorités interviennent : « La Grande-Bretagne est toujours heureuse d'accueillir des réfugiés fuyant la barbarie nazie »... à condition qu'ils ne s'entretuent pas sur son territoire. Tôt ou tard, les démarches desPJattireront l'attention du M.I.5. A partir de cet instant, ils seront constamment épiés. On écoute leurs communications téléphoniques, on ouvre leur courrier, on les suit, etc. (...)
Pour l'heure, les autorités ont décidé de ne pas les arrêter. Mieux vaut comprendre d'abord ce qu'ils trafiquent... Lorsque vous estimerez que lesPJcommencent à avoir une image globale de ce qu'ils affrontent (une bande d'espions fanatiques et de sorciers possédant un rituel monstrueusement puissant), ou à défaut lorsqu'ils auront enfreint la loi de manière visible (fusillade avec les agents du S dans les rues, par exemple), faites-les arrêter. (...)
En fait, ils sont mis en prison et interrogés par des policiers et des militaires. Ces derniers sont moins aimables qu'à l'arrivée desPJen Angleterre, et semblent avoir un dossier solide sur tous leurs faits et gestes de ces dernières semaines. (...)
Passer le reste de la guerre en prison. » Au service (très) secret de Sa Majesté : A partir de cet instant, le combat desPJchange d'échelle. On leur fait suffisamment confiance pour leur confier une dizaine d'hommes, et ils peuvent faire appel aux ressources de spécialistes dans à peu près tous les domaines (les choses sont moins roses sur le plan matériel. Ils ont un tout petit budget...). DesPJobservateurs remarqueront qu'on s'abstient de les former, ou de leur présenter leurs nouveaux collègues. (...)
Briefing : Quelques jours ou quelques semaines (voire quelques mois, si vous avez envie de leur faire vivre d'autres aventures entre-temps) ont passé. Nous sommes le 5 octobre, et lesPJsont convoqués par le capitaine Robertson, leur supérieur direct. Il les accueille avec sa jovialité factice habituelle, leur propose un cigare et un verre de whisky, et entre dans le vif du sujet : « On a du boulot pour vous, les gars. (...)
Et vous ne serez pas complètement largués. On a des amis là-bas. » En pratique, noyés sous un flot de paroles lénifiantes, lesPJfiniront par comprendre : - Qu'ils voyageront sous le couvert d'une mission de la Croix-Rouge chargée d'inspecter les camps de prisonniers. (...)
Il les cachera et les aidera à sortir du pays. - Par ailleurs, la Bohème est pratiquement coupée du monde depuis six mois. LesPJsont censés garder les yeux ouverts et noter le plus d'informations possible. Ultimes préparatifs : LesPJont vingt-quatre heures pour se préparer. On leur remet le matériel suivant : - des vêtements achetés à Genève, avec des marques de tailleurs suisses (assez pour une quinzaine de jours, plus une trousse de toilette et autres petits accessoires) ; - de faux passeports helvétiques (ou, pour les anglophones, irlandais) suffisamment usés pour avoir l'air crédibles. (...)
Dans la doublure d'une des valises se trouve un passeport vierge pour Goldenblatt ; - des accréditations de la Croix-Rouge, admirablement imitées ; - une copie des Conventions de Genève sur les prisonniers de guerre ; - un petit dossier résumant la vie de leurpersonnaged'emprunt. Ils sont censés les apprendre par coeur et les détruire avant d'arriver sur place. (...)
Amusez-vous à les créer et à les faire « coller » aux personnages des uns et des autres. Parmi les couvertures possibles : des religieux, des médecins, des juristes, etc. Si l'un desPJest vraiment médecin, il sera nommé « chef de mission » ; - quelques objets de valeur « anodins », mais aisément monnayables : montres-bracelets en or, alliances ou chevalières en platine, etc. (...)
L'avion (un gros bimoteur aux couleurs de la Lufthansa) décolle à l'heure dite. A Prague, il pleut. Deux grosses voitures noires attendent lesPJainsi qu'un officier SS froid et guindé, qui se présente comme l'obersturmfüher SS Karl Voss. Il est poli, sans plus. Mondanités : LesPJsont conduits à l'ancien palais royal, le siège du gouvernement. On leur attribue des suites très confortables au deuxième étage, et on les laisse déballer leurs affaires. Contrairement à ce que desPJparanoïaques pourraient soupçonner, il n'y a pas de micros : les nazis n'ont pour le moment aucun soupçon. (...)
Tout ne sera pas « juste » historiquement, mais c'est l'atmosphère qui compte. Par ailleurs, Prague est une très belle ville, mais lesPJne sont pas en état de l'apprécier. Essayez de jouer cet épisode « en noir et blanc ». Ne mentionnez jamais les couleurs, à part le noir, le blanc et les nuances de gris. (...)
Cela demande quelques efforts, mais peut donner d'excellents résultats. La soirée est une bonne occasion de donner des sueurs froides auxPJ. Une cinquantaine de personnes y assistent. Il y a beaucoup d'uniformes SS, quelques colonels et généraux de la Wehrmacht, une poignée de smokings et de robes du soir. Le Champagne coule à flots. LesPJsont présentés à une foule d'officiers SS aux grades imprononçables (et à peu près impossibles à distinguer pour un nongermaniste). (...)
Il est responsable de tous les camps de prisonniers du protectorat, et c'est de lui que dépendent les autorisations desPJ. Ils ont donc intérêt à le flatter. Heureusement, ce n'est pas très difficile. Il aime beaucoup son métier, et est ravi de cette occasion de faire partager sa passion à des étrangers. Il reste lucide toutefois. LesPJne seront pas admis partout. - Erika von Braunninger Une superbe blonde, qui parade au bras de son mari, un vieux général de la Wehrmacht. Elle passera la soirée à se saouler, au point de déclencher un mini scandale. Si lesPJaident à la calmer, son époux leur sera très reconnaissant... ce qui peut toujours servir. Laissez lesPJbavarder un peu avec tout ce petit monde. La conversation est truffée de chausse-trappes : on parle de la Suisse, où plusieurs officiers ont passé des vacances, de la Croix-Rouge et de ses missions. A un moment donné, l'un des convives demandera « si Norwald vient ou non ce soir ? ». LesPJdevraient avoir un choc. Une ou deux questions confirment leurs pires craintes : c'est bien le même herr doktor Norwald qu'ils ont rencontré à Paris. (...)
Il est arrivé en ville la semaine dernière, envoyé par Berlin « en mission spéciale » (personne ne sait au juste ce qu'il fait, et cela intrigue beaucoup de monde). En ville : Le lendemain à 9 heures, lesPJembarquent dans une limousine pour la visite de la ville. Bien entendu, ils sont accompagnés de Ladislav. II va être le premier obstacle (sinon le principal) à la mission desPJ. Il les accompagne partout, se montre parfaitement efficace dans ses relations avec la population... et rapporte leurs moindres conversations à Voss. Si lesPJs'en indignent, il a le culot de s'en étonner. Ce détail mis à part, c'est un compagnon agréable et un guide compétent, quoiqu'il ait la manie, lorsqu'il présente un monument, d'expliquer « qu'il doit son charme au travail des ouvriers allemands, établis ici au ixième siècle sur ordre de l'empereur Tartempion, qui ont su sublimer les plans des architectes slaves » (c'est d'autant plus ridicule qu'il est lui-même à moitié tchèque ; son véritable prénom est Ondrej. (...)
Les personnages s'en rendront vite compte, et ils peuvent le saouler jusqu'au coma éthylique. Par ailleurs, il est seul. Si lesPJ« se disputent » et décident d'aller visiter deux monuments différents au même moment, il ne pourra accompagner qu'un seul groupe. (...)
et de perdre un guide collant. A l'adresse indiquée il y a une vieille concierge nommée Maria, qui est totalement muette si lesPJont l'air « officiels ». Elle parle tchèque, un peu français et fort bien allemand (mais elle refuse de s'exprimer dans cette langue). A force de patience, lesPJfiniront par apprendre que Goldenblatt a été emmené en juin, comme tous les autres Juifs du quartier. (...)
Il ne reste plus qu'à rentrer au palais. Les camps : Les deux jours suivants se déroulent sans incidents. LesPJsont promenés à travers la campagne tchèque, d'un camp de prisonniers de guerre à un autre. Il y a la quantité réglementaire de barbelés, miradors, chiens, etc. (...)
Les détenus sont pour la plupart des soldats et des officiers tchèques ou slovaques, mais il y a aussi une importante communauté de Polonais. Flanqués de leur fidèle interprète, lesPJpeuvent bavarder avec eux. Ils sont abattus, mais reconnaissent qu'on les traite à peu près correctement. S'ils ne veulent pas détruire leur couverture, lesPJvont devoir leur poser quantité de questions sur l'hygiène, la distribution des colis, le droit de communiquer avec leur famille, etc. (...)
Si les Allemands voient si grand, c'est en prévision d'un prochain afflux de prisonniers soviétiques). LesPJpeuvent essayer d'influer sur leur itinéraire, bien entendu, ou demander à voir autre chose que des prisonniers de guerre. (...)
Quant aux Juifs, il ne voit pas pourquoi ils s'y intéressent, mais transmet. Neumann sera peut-être plus manoeuvrable. En fait, il s'attend à ce que lesPJfassent une demande de ce genre (c'est dans la logique de leurs identités d'emprunt). Il a justement un « camp modèle » à faire visiter aux gêneurs dans leur genre. (...)
Après la visite guidée du matin et un déjeuner chez le responsable du camp, le commandant Gerbhert, les personnages sont plus ou moins livrés à eux-mêmes (Voss ne voit pas d'inconvénients à les laisser se promener à leur guise. Après tout, il n'y a rien à découvrir). Même Ladislav les laisse tranquilles. LesPJpeuvent donc faire le tour des bâtiments, constater de visu que tout est conforme à ce qu'on leur a montré le matin, et peut-être poser quelques questions aux habitants. (...)
Il a passé ces derniers mois à creuser des trous pour les reboucher ensuite, et se mourrait doucement d'épuisement quand on l'a convoqué chez le commandant. Norwald l'y attendait. Pendant que lesPJenquêtaient de leur côté, herr doktor remontait d'autres pistes à Paris et en Pologne (il a peut-être même, par miroir magique interposé, eu quelques occasions de voir lesPJà l'oeuvre). Il a fini par retrouver Goldenblatt et lui a proposé un marché honnête : un traitement de faveur contre son morceau de rituel. (...)
Norwald a usé de son autorité pour le faire transférer ici... Pour Goldenblatt, jusqu'à preuve du contraire, lesPJne sont que des nazis déguisés venus lui soutirer son secret. Les personnages finiront bien par le convaincre, mais cela va prendre du temps. (...)
Il finira par leur dire que toute sa bibliothèque occulte se trouve dans une cache de son appartement praguois, sous le plancher de sa chambre. Le faire sortir du camp est une tâche à peu près impossible. LesPJont quand même une petite chance d'y parvenir, à condition de faire preuve de subtilité. - Ils peuvent exiger de voir le commandant du camp, taper du poing sur son bureau et vociférer que « dans son état, cet homme devrait être hospitalisé en ville ! (...)
Ils les retiendra à dîner, le temps d'organiser le « décès » de Goldenblatt et de le faire installer (le plus confortablement possible) dans le coffre de leur voiture. Retour à Prague : S'ils sont en compagnie du rabbin, lesPJse préparent des moments difficiles. Leurs appartements sont bien assez spacieux pour l'héberger, mais il faudra voler de la nourriture pour lui et le cacher à chaque fois qu'une femme de ménage viendra nettoyer la chambre. (...)
Elle contient trois gros volumes, plusieurs cahiers et deux rouleaux de parchemin (le fragment de rituel). C'est le moment ou jamais pour faire peur auxPJ. A l'instant où ils commencent à remettre de l'ordre, ils entendent des pas dans l'escalier... Schrader rentre à l'improviste. (...)
Ils vont vivre une petite heure d'angoisse, puis Schrader change d'uniforme et repart... Jan Kanka : Si lesPJne se sentent pas de force à cambrioler eux-mêmes l'appartement, ils peuvent faire appel aux renforts. (...)
Reste à semer Ladislav, une fois de plus. Kanka est un grand costaud, avec des bras énormes. Il est furieux que lesPJmettent son anonymat en péril, mais accepte de les aider. Si on lui confie Goldenblatt, il propose de le cacher quelques semaines avant de le faire passer en Hongrie (un pays allié à l'Allemagne, mais qui n'extermine pas encore les Juifs) et de là en Yougoslavie (qui ne sera occupée par les nazis qu'en 41). Si lesPJle lui demandent, il prépare le cambriolage de chez Schrader rapidement et efficacement. Deux jours plus tard, lesPJreçoivent un paquet de « livres rares » (les services de sécurité du palais y jettent un coup d'oeil, n'y voient rien de subversif et le laissent passer). Gardez Kanka dans votre manche au cas où lesPJauraient besoin d'une force de frappe d'urgence. Il peut faire appel à une demi-douzaine d'amis et possède un pistolet (ce qui est un crime punissable de mort). Un coup de main sur l'hôpital de la ville est envisageable, si lesPJont réussi à y faire transférer Goldenblatt. Les documents : Le rituel est en latin... et contrairement à la plupart des autres membres du groupe des sept, Goldenblatt ne s'est pas donné la peine d'en faire une traduction : son latin est excellent. Si aucunPJne lit cette langue, il sera difficile de l'étudier ! (En revanche, il est toujours possible de le lire. (...)
N'empêche, cela intéressera beaucoup leurs supérieurs. Norwald intervient : L'occultiste nazi n'est pas resté inactif. Pendant que lesPJrécupéraient le rituel, il s'est rendu au Kamp 11 pour voir son protégé. Il l'a trouvé (au choix) absent, officiellement mort ou sortant juste d'une discussion avec nos héros. (...)
Quoi qu'il en soit, il sait que les personnages sont en train de fourrer leur nez dans ses affaires (et si lesPJn'ont pas trouvé Goldenblatt ? Il les croise dans un couloir du palais et les reconnaît. Et vous retombez sur vos pieds). (...)
La surprise devrait être réciproque : il ne s'attend pas à retrouver des gens qu'il a déjà croisés à Paris ! Si lesPJveulent faire une bêtise, il leur rappelle courtoisement qu'il est armé et pas eux, et qu'il a vingt hommes à portée de voix. (...)
Il préférerait discuter. L'ennui est que pour lui, cela veut dire « soutirer un maximum d'informations auxPJen leur en disant le moins possible ». Pour l'heure, sa théorie est que ce sont des agents du Bureau S venus récupérer le dernier fragment. (...)
Le rabbin est libéré et installé dans une petite maison du quartier juif. On lui rend ses documents. Norwald téléphone fréquemment à Berlin. Quant auxPJ, ils sont libres d'apprendre le rituel, de communiquer avec Genève (on leur apprend, à mots couverts, que S a bel et bien l'intention de frapper le 1er novembre. (...)
Et le matin du 30 octobre, ils reçoivent un appel téléphonique d'un « parent », qui leur parle longuement de tout et de rien, et qui termine en évoquant une visite en Angleterre qu'il a fait avant-guerre. Le seul lieu qu'il cite nommément est Stonehenge. LesPJsavent où aller. La nuit de la Toussaint : L'ennui est que, même avec un avion rapide, ils n'arriveront pas à temps. (...)
« Il y a d'autres moyens », selon lui. Il n'en dit pas plus. Tard dans la soirée du 30, il convoque lesPJet Norwald et les emmène au cimetière juif de Prague, à deux pas de là. Soignez la description. Dans un espace minuscule, il y a des centaines de stèles couvertes de caractères hébraïques, entassées dans un désordre apparent. Il y a des volutes de brume et la nuit est froide. Bref, lesPJdevraient commencer à avoir peur. Goldenblatt leur confie son fragment de rituel, et commence à murmurer une autre incantation. (...)
Il nous conduira à Stonehenge. » Le golem se met en marche immédiatement. Un escalier s'ouvre entre deux tombes. LesPJdescendent dans le noir (qui a pensé à prendre des torches ?). La silhouette du monstre et le bruit de ses pas sont leurs seuls points de repère. (...)
Il y a là tous les sorciers kidnappés à Londres par le Bureau S, et ils sont en train d'achever le rituel ! Des gardes sont dissimulés dans l'ombre, et ils sont assez nombreux pour neutraliser lesPJsi ces derniers font la bêtise de passer à l'attaque. Barnier est visible par instants, derrière les mégalithes, mais il ne fait pas une bonne cible. (...)
Ils ont juste le temps de terminer, puis la scène change. Acte IV : Les Enfers. La descente : Brusquement, tout le monde (lesPJ, les sorciers, Barnier, Norwald, mais pas Goldenblatt) se retrouve dans un paysage jaunâtre, sous un ciel rouge sang. (...)
De près, elles se révèlent hérissées de crocs, de griffes et de tout ce qu'il faut pour réduire des humains en charpie (en fait, ce sont des être immatériels qui revêtent la substance des peurs de leurs proies. C'est le moment de jouer sur les phobies desPJ). Brusquement, lesPJ, Norwald et Barnier se sentent soulevés du sol. Ils volent ! Ils contrôlent parfaitement leur déplacement, et le vol leur paraît aussi naturel que la marche. Que font-ils ? (...)
Il les accueille aimablement, leur offre à boire, puis commence à « parler affaires ». « Vous (il désigne Barnier) m'avez libéré, moi et les miens. Vous (il désigne lesPJ) m'avez limité dans le temps. Mais personne ne m'a désigné mes cibles. Eh bien, mes maîtres, qui devons-nous tuer ? (...)
» Barnier et Norwald répondent immédiatement et sans hésiter « l'Allemagne » et « l'Angleterre ». LesPJsont libres de leur réponse... Le démon éclate de rire : « Vous n'êtes même pas d'accord entre vous ? (...)
Ici, il s'écoule des heures pour une minute de temps terrestre. Je vais préparer mes légions. » Il disparaît. Le choix : Et maintenant, auxPJde jouer. Ils sont en compagnie d'un fanatique (Barnier) et d'un opportuniste désireux de saisir l'occasion (Norwald). (...)
Et le Barnier spectral sera tout aussi obstiné que l'original. Idem pour Norwald (ainsi, d'ailleurs, que pour lesPJ, à ceci près qu'ils ne resteront pas là éternellement). Quels sont les choix possibles ? - Soutenir Norwald. (...)
Une variante beaucoup moins plaisante consiste à sélectionner une région « peu importante », mais où il y a quand même des humains. Si c'est l'option retenue, n'hésitez pas à la sanctionner par de grosses pertes de SAN. - Si lesPJne sont pas d'accord entre eux, laissez-les s'entre-déchirer. Mieux, encouragez-les à le faire. En situation de stress, on se retrouve parfois à dire des choses qu'on regrettera par la suite. (...)
» Si on ne lui donne pas d'instructions cette fois-ci, il leur expliquera posément que, si au terme de leur prochaine période de grâce, ils n'ont rien trouvé, il les mangera. Et il repart. Sinon, quoi qu'on lui ordonne, il l'exécute. II n'y a aucune raison de priver lesPJdes conséquences de leurs actes : une partie du décor se transforme en une sorte d'écran (ou son équivalent le plus proche dans la vision de chacun), et ils assistent au spectacle. (...)
S'il est encore en vie, Barnier est avec eux, tout comme Norwald. Ce dernier se dirige vers le tunnel (lesPJvont-ils l'arrêter ? Après tout, il a été à peu près honnête avec eux). Le retour : Pour ce qui est desPJ, la situation est plutôt bonne : ils sont de retour en Angleterre, vivants et à peu près en bon état. Le reste du monde, en revanche, risque d'avoir souffert. (...)
Il ne reste plus qu'à rentrer à Londres, à expliquer les événements à des supérieurs sceptiques et à demander une longue permission pour récupérer. Suites possibles : Barnier est peut-être encore en vie. A moins que lesPJne l'aient abattu sur place à leur retour à Stonehenge, il est en liberté (si lesPJl'arrêtent, il s'évadera un jour. C'est certain). Ils lui ont sérieusement rogné les griffes, cela dit, sous sa forme actuelle, le Bureau S ne survivra pas. (...)
Dieu sait ce qu'il pourrait faire dans les années à venir ! Si Norwald a pu rentrer chez lui, il continuera son énigmatique « travail ». LesPJauront sans doute l'occasion de le rencontrer de nouveau (ne serait-ce qu'un jour de 1945 où, déguisé en vieille dame, il viendra leur demander de le cacher). (...)
Tiens, au fait : vous vous souvenez peut-être que, dans l'épisode parisien, une partie de la famille desPJavait disparu ? Il en est probablement responsable, et il essayera sûrement de les utiliser comme moyen de pression sur les personnages, un de ces jours. Abbaël est mauvais perdant. S'il a l'impression que lesPJl'ont roulé, il fera l'impossible pour leur nuire dans les années à venir. A vous de décider de l'ampleur de ses persécutions. (...)