Les Errants d'Ukiyo (JdRA) : Contexte de Jeu
sur Loup Solitaire RPG au format (7.5 Mo)
Contient : tokugawa (15)(...) Ce n'est qu'au dix-septième siècle, suite à la période des provinces en guerre que le Japon finit par être unifié durablement par le seigneurTokugawaIeyasu, lequel prit à son tour le titre envié de shogun et fonda la prospère lignée desTokugawa. C'est en 1615 que s'acheva la dernière grande bataille du pays contre le puissant clan des Toyotomi, après laquelle trente-cinq mille têtes finirent exposées sur des piques. (...)
Le nouveau gouvernement s'installa dans la grande Edo, faisant de la ville la capitale du pays et donnant son nom à une nouvelle période de l'Histoire. LA PERIODE D'EDO : Depuis ses débuts, le règne rigide desTokugawas'est montré à la fois épanouissant et étouffant : avec la paix et le progrès, les villes ont pris de l'importance, les axes routiers se sont développés, le commerce est devenu florissant, les arts et les sciences se sont épanouis. (...)
LA SOCIETE : Vous entrez dans un monde déchiré par la guerre civile : la cour du shogun s'oppose ici à la cour impériale, les seigneurs de l'ouest aux seigneurs de l'est, la campagne à la ville, les autochtones aux étrangers... Contrairement à ce que la domination pesante desTokugawavoudrait laisser croire, le Japon est loin d'être centralisé. Edo la capitale gouvernementale lutte en influence avec Kyoto la religieuse et Osaka la marchande. (...)
AU SOMMET DE L'ETAT Le pouvoir est en quelque sorte divisé en deux pôles : d'un côté le shogunat desTokugawaqui a très longtemps régné sans partage, de l'autre la cour impériale qui profite de la guerre civile pour revenir sur le devant de la scène. (...)
LA COUR SHOGUNALE : Le gouvernement shogunal s'est installé dans la ville d'Edo. C'est de là qu'est réellement dirigé le pays, sous la férule desTokugawaet avec l'aide d'une bureaucratie efficace bien qu'encore teintée de féodalité (certaines charges sont héréditaires). (...)
LA LIE ENTRE LES MONDES : Nous voilà enfin à ce qui constitue le sel des Errants d'Ukiyo, le monde flottant lui-même. Le Japon parfait desTokugawaest constitué de castes rigides, étouffantes. Tout ce qui dépasse est impitoyablement rangé dans un nouveau tiroir, parqué ou détruit pour le « bien de tous ». (...)
C'est cela que les Japonais appellent le monde flottant, cette zone entre les zones, ce lieu interlope soumis à ses propres lois, singeant la société d'en haut par envie autant que par mépris. LES ETA : Ce sont les intouchables du peuple japonais. Plus encore qu'autrefois, sous le règne desTokugawaces hommes sont devenus le peuple impur, chargé des travaux les plus souillants. Certains ramassent les excréments humains pour les revendre comme engrais. (...)
Pauvre, il incarnait les valeurs bouddhiques, il était l'anachorète des montagnes, celui qui marchait à la frontière entre les mondes. Etre de chair ou apparition ? Quand il repartait, c'était comme s'il s'était évaporé. Et puis lesTokugawasont arrivés, eux et leur règne pragmatique. Le vagabondage est devenu un délit, les pauvres ne sont désormais plus les émissaires de l'autremonde, mais les graines des troubles à venir. (...)
Les mères des maisons de passe sont notamment réputées pour leur vulgarité et leur caractère outrancier ! LE CRIME ORGANISE : Le développement des villes et la politique desTokugawaont entraîné l'âge d'or du crime organisé et des yakuzas. Le bandit honorable d'autrefois n'est désormais plus qu'un gestionnaire, qu'il s'occupe de racket, de prostitution ou de jeux d'argent, obéissant à un supérieur qui s'arrange avec le pouvoir en place. (...)
Quand au zen, divisé en plusieurs branches et adepte de la méditation assise, il reçut les faveurs des guerriers éduqués. La secte Ji : LesTokugawatolèrent toutes les sectes dès lors que l'ordre public est respecté ; les nouveaux courants sont étroitement surveillés, et au moindre problème promptement éradiqués. (...)
Le désir de s'approprier la puissante science occidentale a également motivé la conversion de bien des seigneurs. Le désir de contrôle desTokugawales a poussés à fermer les frontières et à expulser tous ceux qui pouvaient les gêner. La religion étrangère fut interdite et ses pratiquants sommés de la renier. (...)
mais aussi vers l'érotisme et la sexualité, beaucoup plus lucratifs. Les « images de printemps » sont ces peintures pornographiques que le gouvernement desTokugawaa interdit et qui se vendent sans signature, sous le manteau ou dans les boutiques cochonnes des quartiers des plaisirs. (...)
Le kabuki est une déclinaison du nô mettant en scène des acteurs maquillés qui exécutent chorégraphies et chants ; les intrigues un peu lâches sont compensées par quantité d'effets spéciaux (plateaux tournants, trappes, fumée, etc) et par l'ambiance explosive qui règne dans la salle. LesTokugawaayant interdit aux femmes la scène, les rôles féminins sont joués par des hommes. Les lettres Même si son influence a décru, le chinois reste la langue du bouddhisme, de l'administration et des classiques. (...)
« L'ère des provinces en guerre » a permis le développement des grands châteaux, à la fois places fortes et splendides demeures, mais depuis l'arrivée desTokugawa, les seigneurs ont vu leur droit à se protéger sévèrement contrôlé. L'arrivée du mousquet occidental a totalement bouleversé les habitudes et ce depuis une bataille où troismille mousquetaires ont décimé des régiments entiers de cavaliers : on s'est mis depuis à développer tous les grands corps modernes, sapeurs, fusiliers, etc. (...)Vous trouverez ici tout ce dont vous avez besoin pour comprendre un peu mieux l'état de la société japonaise au milieu du 19ème siècle. Vous n'avez pas besoin de tout retenir, juste de cerner l'état d'esprit global du monde dans lequel vous jouerez. Les joueurs sont ici les bienvenus. UN PEU D'HISTOIRE : Les Errants d'Ukiyo n'est pas un jeu historique ; la plupart des clans et personnages décrits dans ses pages relèvent de la pure fiction. Le jeu plonge néanmoins ses racines dans l'Histoire ...