De la monnaie et du numéraire
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Du métal et des monnaies. « Le numéraire ne servant ni à la nourriture de l'homme, ni à son entretien, ni à rien de ce qu'il consomme pour son usage, il faut chercher ailleurs la raison de l'importance qu'on lui accorde et de l'intérêt qu'on attache à en posséder la plus grande quantité possible. Nous trouvons bien, dans l'histoire, que quelques peuples ont vécu heureux sans lui, et ont atteint un certain degré de puissance ; mais ces exemples sont excessivement rares, tandis que le nombre des ...Contient : kargarl (3)(...) Partant de cette idée fausse, on défendit longtemps l'exportation de l'or et de l'argent hors de l'Empire deKargarl, sous des peines d'une sévérité draconienne, celle de la mort entre autre ; et on ne vit pas qu'en leur qualité de marchandise, qualité qu'on leur déniait à la vérité, ils pouvaient être expédiés hors du royaume, en paiement d'achats faits à l'étranger, avec plus d'avantage pour l'exporteur comme pour le destinataire, que tout autre marchandise : cas qui se présenta toutes les fois que le change fut avantageux, ou que les produits du pays qui exportait son or, étaient inférieurs, soit par la qualité, soit par le prix, à ceux du pays dans lequel on l'envoyait. (...)
, dix, douze ou même quinze thalers de plus que sa valeur officielle ; les ministres impériaux ont pensé que cette prime, à laquelle le commerce a donné le nom d'agio, faisait partie de la valeur intrinsèque de l'or, et qu'il n'y avait aucun inconvénient à fabriquer de nouvelles pièces qui ne contiendraient réellement qu'une quantité d'or équivalente à ce que le public consentait à donner d'argent en échange, c'est-à-dire diminuées dans les fait de dix, douze ou quinze thalers par mille. Quelques chiffres feront mieux comprendre le projet en question. Dans l'Empire deKargarl, on taille dans un kilogramme d'or, 155 pièces de vingt thalers pesant chacune 6 grammes et 452 milligrammes. (...)
Il fut décidé alors de maintenir cette restriction durant tout le temps de la guerre, et de ne la lever que six mois après la signature d'un traité de paix définitif avec l'Empire deKargarl. Les banquiers, négociants et marchands de Nessen et de Berles firent alors preuve dans cette circonstance d'autant de patriotisme qu'en avaient montré ces mêmes classes cinquante ans auparavant. (...)