Le Journal de Lycia (Premières chroniques) - Que jeunesse
se passeQuand je rouvrais les yeux, les souvenirs de mes derniers instants de conscience affluèrent rapidement. La salle obscure, les hennissements étranges, et maintenant, des cadavres. Robin et Yarick eux, l'arme au poing, soufflaient encore bruyamment sous le coup de l'effort fourni. Je me relevai pour constater avec désolation que le sang constellait maintenant les tracés au mur. A terre, cinq des hommes gisaient, d'une pâleur surnaturelle, le teint presque aussi blanc que les cadavres des chevaux...non ...Contient : robin (10)Le Journal de Lycia (Premières chroniques) - Que jeunesse se passe Quand je rouvrais les yeux, les souvenirs de mes derniers instants de conscience affluèrent rapidement. La salle obscure, les hennissements étranges, et maintenant, des cadavres.Robinet Yarick eux, l'arme au poing, soufflaient encore bruyamment sous le coup de l'effort fourni. (...)
A terre, cinq des hommes gisaient, d'une pâleur surnaturelle, le teint presque aussi blanc que les cadavres des chevaux...non, je m'approchais...non, pas des chevaux, des licornes...des licornes passées par le fil de l'épée ! Je tournais mon regard vers Yarick etRobin, en quête d'explication. Ce dernier, un genou à terre, versait des paroles de réconfort aux oreilles des deux survivants tandis que Yarick pansait leurs blessures. (...)
Comment surtout l'animal légendaire se trouvait-il ici, dans cette Ombre ? Pourquoi étaient-elles plusieurs ? Evidemment, aussi bien Yarick queRobinl'ignoraient. Sylvania et Ebroon seuls nous permettraient peut-être d'ébaucher des réponses. A condition qu'ils vivent. (...)
Il fallait de plus un lieu où ils seraient en sécurité, à l'abri de toute curiosité. Je renonçai donc à évoquer cette possibilité à voix haute.Robinproposa finalement la meilleure des solutions en tirant d'un étui l'Atout de son Ombre. Comme je m'y étais attendue, l'endroit ressemblait singulièrement à Ambre, et par voie de conséquence à l'Ombre que nous venions de quitter. (...)
L'expression de son visage trahissait ses efforts pour masquer son étonnement devant ce brusque changement de lieu.Robinétant parti en quête du matériel médical nécessaire, je tentais maladroitement d'expliquer à l'homme ce qui venait de se produire. (...)
Rougissant, il m'interrompit : le Maître et sa famille étant capables d'actes au delà de leur entendement, mieux valait pour lui ne pas chercher à percer ces mystères. A son retour dans la pièce,Robindéposa sur une table le fruit de ses recherches. Vernes, était scientifiquement étonnement plus avancée que je ne l'avais cru au premier abord : nombre des substances indiquées sur les boites m'étaient familières et je prêtais donc mon aide àRobin. Une heure plus tard, les deux rescapés dormaient d'un sommeil paisible, hors de tout danger. Yarick et moi attendions devant un verre le retour deRobinparti donner quelques directives. Plutôt protecteur ce dernier...De son Ombre, nous n'aurions vu que cette bâtisse ! (...)
Il nous fallait maintenant rattraper Eric, Random et Flora qui se demandaient probablement ce qui nous retenait tant. Nous quittâmes Vernes avant même d'avoir franchi l'entrée de la demeure. Yarick etRobinavaient en effet jugé qu'en conjuguant nos efforts, nous manipulerions Ombre plus rapidement. Je m'étais évidemment abstenue de tout commentaire. (...)
Simple formule de politesse enrobée de savoir-vivre. Je regrettai presque qu'il en fut ainsi. Il salua tout aussi gracieusement Yarick etRobin, apparemment parfaitement au fait de leur identité, tout comme de la mienne. Les mots coulaient avec aisance de sa bouche, dénotant d'une expérience qu'à Flora seule j'avais connue jusqu'alors. (...)